La Direction de la Prévision et des Etudes Economiques (Dpee), dans son document : « Situation économique et financière en 2023 et perspectives 2024 », note que la reprise de la fabrication des matériaux de construction est projetée à 6,4%.

« Quant à la reprise de la fabrication des matériaux de construction, elle est projetée à 6,4%, à la faveur des baisses attendues sur les cours des matières premières et de l’augmentation de la demande en liaison avec la reprise globale de l’économie et la finalisation de projets structurants du PAP 2A, notamment, le BRT, le renforcement du programme Promovilles et l’avancement des travaux des 100 000 logements », souligne la Dpee.

D’après la source, outre ces projets structurants et leur impact sur l’activité de construction, les BTP seraient également marqués par la poursuite des aménagements du pôle urbain de Diamniadio et de Daga Kholpa. Et à cela s’ajoute, dans le domaine privé, l’impact de l’investissement des ménages dans les travaux de construction de logement, suite notamment à la bonne campagne agricole. En somme, le sous-secteur devrait s’accroître de 6,5% en 2024 contre une hausse de 8,4% en 2023.

Dans un autre registre, dans le sous-secteur de l’électricité, la réhabilitation des capacités de production de SENELEC se poursuivrait ainsi que l’élargissement du réseau de production et de distribution d’électricité, en particulier dans le monde rural. Et le sous-secteur bénéficierait, par ailleurs, des avancées dans le domaine des énergies renouvelables ainsi que de l’amélioration de la qualité de service avec le renforcement des capacités de production par les producteurs indépendants.

« La demande relative à la haute tension sera davantage soutenue par le TER suite aux extensions prévues entre Diamniadio et AIBD. Ainsi, le sous-secteur « électricité et gaz » devrait rester vigoureux avec une hausse de 11,2% en 2024 », poursuit le document.

Toujours dans un autre registre, dans le domaine de la fabrication de produits chimiques de base, l’activité se maintiendrait dans une dynamique de progression favorable, en tirant profit du PASAD pour renforcer sa production d’engrais, d’une part, mais aussi en rehaussant les exportations d’acide phosphorique dont la demande mondiale reste favorable, d’autre part. La branche profiterait davantage des prévisions favorables de la production de phosphate dont les marges sur le potentiel de production restent importantes.

« En outre, la mise en œuvre du projet Kébémer avec « African Investment Group » (AFRIG) pour un supplément de production de 200 000 tonnes d’acide phosphorique serait d’un apport considérable. Au total, la valeur ajoutée de la  fabrication de produits chimiques de base  connaîtrait une hausse de 7,2% en 2024, suite au recul de 2,4% attendu en 2023 », renseigne la source.