L’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA), en partenariat avec la fondation Friedrich Ebert Stiftung, a organisé ce week-end à l’intention des jeunes de la commune de Biscuiterie une journée de réflexions et d’échanges sur le thème : « : la jeunesse, l’emploi et la migration: réalités et perspectives ».
Ndiaga Dieng, premier adjoint au Maire de la commune de Biscuiterie, estime que les jeunes doivent être formés à une formation qui puisse leur donner accès à l’emploi mais ce n’est pas toujours évident parce que d’abord que les communes ne sont pas dans les conditions financières adéquates et il faut avoir une politique dans ce sens.
« C’est pourquoi quand ADHA nous a suggéré de tenir une réunion pour parler d’emploi des jeunes, de formation et d’emploi des jeunes, nous nous sommes dit, c’est l’occasion d’ouvrir une brèche pour amener nos collègues, conseillers municipaux, amener les populations, les représentants des jeunes, des femmes à réfléchir sur une véritable politique de formation et une politique de développement de création d’emploi. Donc, il faut avoir des jeunes bien formés, qui sachent que la vie n’est pas une chose facile, il faut se former, il faut s’informer, il faut travailler pour être de bons acteurs économiques et sociaux », dira Ndiaga Dieng.

Quant à M. Adama Mbengue, président d’ADHA, il affirme : « Cette journée s’inscrit dans les activités d’ADHA. Nous avons un programme, c’est d’aller dans 50 lieux publics et privés, c’est d’interagir avec les jeunes, d’offrir le cadre, c’est-à-dire d’inviter des directeurs de services qui vont venir parler et discuter avec les jeunes sur les questions qui concernent le chômage des jeunes parce que, il faut savoir que comme l’a dit l’ agence nationale de la statistique et de la démographie, chaque année, il y a plus de 200 000 jeunes qui frappent à la porte de l’emploi et il n’y a que 30 000 jeunes qui sont pris. Que deviennent ces plus de 110 000 autres jeunes ? Soit ils chôment ou bien, soit ils vont essayer de migrer. Pour essayer de trouver des solutions concrètes par rapport à ça, ADHA a initié ces journées-là. D’abord, il faudra interagir avec ces jeunes-là ensuite les former et plus tard, de les allouer des fonds pour qu’ils puissent entreprendre. Pourquoi les communes ? Parce que nous voulons que ces communes essaient d’intégrer dans leurs politiques, ou bien dans leurs programmes, cette politique migratoire. Pourquoi ? Nous sensibilisons les jeunes et nous trouvons des solutions concrètes avec des partenaires ».

D’après le document de presse, la problématique de l’emploi des jeunes qui est un défi universel, se pose à tous les Gouvernements. Et au Sénégal, les statistiques sur l’emploi confirment amplement la difficulté liée à la prise en charge du chômage et du sous-emploi des jeunes. Toujours d’après le document, l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) plaide en faveur de la prise en compte de l’emploi, de l’entreprenariat des jeunes et à des réformes profondes du système éducatif en organisant des ateliers interactifs dans les universités et institut de formation pour contribuer à la vulgarisation de la cause des jeunes.
« Ce projet vise à sensibiliser, conscientiser les jeunes sur les dangers de la migration irrégulière qui est étroitement liée au trafic de migrants et réfléchir aux alternatives (l’auto emploi, la migration légale etc.) en plaidant en faveur de la prise en compte de l’emploi, de l’entreprenariat des jeunes et à des réformes profondes du système éducatif », précise-t-on dans le document susmentionné.