La direction de la prévision et des études économiques (Dpee), dans son « Point mensuel de conjoncture-Janvier 2024 », note que la gestion budgétaire au titre du mois de janvier 2024 a été marquée par un démarrage timide de l’exécution caractérisée, notamment, par une légère baisse de la mobilisation des recettes.

« La gestion budgétaire au titre du mois de janvier 2024 a été marquée par un démarrage timide de l’exécution caractérisée, notamment, par une légère baisse de la mobilisation des recettes, associée à une exécution prudente des dépenses. Ainsi, les ressources globales (hors dons en capital), évaluées provisoirement à 192,2 milliards, ont enregistré une baisse de 5,7% par rapport à janvier 2023. Quant aux dépenses publiques (hors dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures), elles se sont repliées de 18,2% pour se situer à 437,7 milliards », note la Dpee.

D’après la source, concernant les ressources, elles sont composées essentiellement de recettes fiscales pour 190,7 milliards et 1,5 milliard au titre des recettes non fiscales. Et il n’a pas été mobilisé de dons budgétaires au mois de janvier 2024.

Toujours d’après la Dpee, la contraction des ressources est imputable, en partie, aux recettes non fiscales qui connaissent un retard dans la mobilisation de la redevance radioélectrique. En effet, cette dernière a été collectée à hauteur de 11,5 milliards en janvier 2023 et non encore recouvrée en 2024. Et quant aux recettes fiscales, elles se sont légèrement améliorées de 3,4%, à la faveur de la bonne tenue de la TVA intérieure hors pétrole et des recettes douanières, qui ont cru respectivement de 56,7% et 18,0% pour se situer à 28,7 milliards et 58,5 milliards.

« Ces performances ont été renforcées par la bonne tenue du FSIPP, abondé à hauteur de 6,-6 milliards, et des droits de timbre chiffrés à 5,2 milliards, qui se sont confortés respectivement de 4,0 milliards et 3,3 milliards sur la période. Cependant, cette tendance favorable a été amoindrie par les baisses notées au niveau de l’impôt sur les revenus et la Taxe sur les activités financières qui se sont repliés respectivement de 31,7% (-16,7 milliards) et 82,0% (-6,0 milliards), pour s’établir à 36,0 milliards et 1,3 milliard en janvier 2024, contre des réalisations de 52,7 milliards et 7,3 milliards un an plus tôt », renseigne la source.

Les dépenses publiques exécutées à hauteur de 437,7 milliards en janvier 2024

« S’agissant des dépenses publiques (hors celles financées sur ressources extérieures), elles ont été exécutées à hauteur de 437,7 milliards en janvier 2024 contre 534,8 milliards un an auparavant, soit un repli de 18,2% (-97,1 milliards). Cette baisse est imputable à la diminution des dépenses de « fournitures, transferts et subventions » et des investissements financés sur ressources internes qui ont enregistré des baisses respectives de 32,6% et 36,1% pour s’établir à 190,5 milliards et 65,3 milliards. Toutefois, la tendance baissière a été atténuée par la progression des dépenses relatives à la masse salariale et aux intérêts sur la dette publique qui ont augmenté respectivement de 25,1% et 16,7% pour ressortir à 131,5 milliards et 50,4 milliards », souligne la Dpee.