Peu connue mais caractérisée pourtant par des performances qui laissent songeur, la tontine peut mériter votre attention si vous cherchez à diversifier vos placements. Il ne s’agit pas ici de s’attarder sur ce système d’entraide bien rodé que l’on peut organiser au sein d’un groupe d’amis ou de proches pour financer, grâce à des prêts informels, un achat immobilier ou le lancement d’un commerce. Même s’il y a un point commun avec la formule qui nous intéresse puisque, dans les deux cas, les membres de la tontine mettent leur épargne en commun dans l’idée que chacun puisse disposer le moment venu d’un capital.
La tontine est « une opération par laquelle plusieurs personnes constituent un fonds commun pour pouvoir profiter d’un revenu. Le capital est réparti entre les associés à la fin du contrat », selon la définition que l’administration française en donne dans Le Petit Décodeur, son lexique simplifié.
Cette formule d’épargne collective sous forme d’associations d’épargnants, tire son nom d’un banquier italien du XVIIe siècle, Lorenzo Tonti qui l’a imaginée en 1653. En pratique, vous adhérez à une association tontinière pour une période donnée. Vous pouvez verser une prime unique à l’entrée ou opter pour des versements périodiques.
Votre capital, une sorte de tirelire, n’est disponible qu’au terme. En cas de décès, les capitaux restent acquis à la tontine et partagés entre les autres. Autrement dit, si vous décédez en cours de route, vos héritiers ne récupéreront rien du tout. Il existe cependant des assurances décès, qui garantissent le versement de votre part au bénéficiaire que vous aurez désigné.