Les cours mondiaux du coton pourraient connaître une «stabilisation» ou une «légère augmentation» lors de la campagne 2018-2019. C’est l’un des points qui ressort de la déclaration finale de la 77èmeréunion plénière du Conseil international consultatif du coton (CCIC) tenue à Abidjan, du 2 au 6 décembre.
Ces prévisions sur les prix se fondent sur une probable diminution des stocks mondiaux. De 18.8 millions de tonnes en 2017-2018, ils pourraient chuter pour s’établir à 18.2 millions de tonnes en 2018-2019. La même tendance baissière pourrait être observée au niveau de la production mondiale. Elle « s’établira à 26,12 millions de tonnes, contre 26,75 millions de tonnes pour la campagne précédente », selon les termes de la déclaration finale. En cause : une réduction des superficies plantées, la raréfaction de l’eau et l’amélioration limitée des rendements.
Les effets néfastes du changement climatique
Environ 56% de la superficie mondiale des champs de coton sont tributaires de la pluie. Le « stress hydrique » peut entraîner une réduction significative des rendements, selon les experts. Le changement climatique fait craindre des vagues de chaleur. Ce qui accroîtrait les risques sur la culture cotonnière. Notamment, la prolifération d’insectes ravageurs et la réduction du poids des capsules. La conséquence : perte de rendement et détérioration de la qualité des fibres.
Inquiétude face à la résistance aux pesticides
Des pays ont exprimé leurs inquiétudes face à la résistance d’insectes au coton biotech. Particulièrement redoutées, les mouches blanches (aleurodes). Résistantes aux insecticides, elles causent de graves dommages aux cultures, et transmettent le virus de la frisolée. Le CICC a dit avoir pris note des exposés et recommandations sur la question qui s’impose comme un défi mondial. En collaboration avec les producteurs des États endémiques, il adoptera un plan stratégique de gestion rigoureuse.

Le Conseil international consultatif du coton (CCIC) a réuni 385 personnes, dont 20 gouvernements membres, 6 organisations internationales et 15 gouvernements non membres.
Ossène Ouattara, Abidjan
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