Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale abrite du 5 au 8 février 2019, la 33ème session ordinaire du conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC).
Le chemin reste long pour que l’intégration économique dans l’espace de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) devienne une réalité pour les six pays qui constituent cette sous-région. Au-delà des décisions politiques consacrant une libre circulation des personnes et des biens, dans la réalité, c’est plutôt une intégration à double vitesse. Si le Cameroun, la Centrafrique, le Congo et le Tchad n’imposent pas de visa aux ressortissants intracommunautaires, le Gabon et la Guinée équatoriale continuent d’exiger les visas aux ressortissants de la zone.
Dans un environnement socioéconomique où l’interdépendance entre les Etats de la zone est inéluctable, les dirigeants entendent donner un coup de pouce à l’intégration communautaire. C’est dans cette perspective que Malabo abrite une concertation sous régionale, dont le sur le thème central des travaux « Approfondir l’intégration pour la transformation des économies des pays de la CEMAC », en est révélateur du devenir communautaire. Un thème qui vient à propos lorsqu’on sait que des échanges économiques et commerciaux entre les pays de la CEMAC sont en dessous de 5%. Conséquence, l’Afrique centrale est la dernière région en Afrique où l’intégration régionale est à la traîne.
Sous les auspices de la Commission de la CEMAC, le Comité inter-Etats de l’Union économique d’Afrique centrale (CIE) planchera sur une dizaine de points, entre autres, les projets portant sur le code des douanes révisé, les nouvelles affaires introduites par les deux Cours communautaires et le projet de budget 2019 réaménagé. Egalement à l’ordre du jour, le Comité de gestion du Fonds de développement de la communauté (FODEC) dont il sera question de faire le point sur les dossiers techniques, les états financiers et le projet de budget 2019. Enfin, il est prévu le Conseil des ministres de l’Union économique, point d’orgue de ce sommet.
Faible taux d’échanges commerciaux
Au regard des enjeux de l’heure, le président de la Commission de la CEMAC, Daniel Ona Ondo, s’est dit « convaincu que la coopération économique et l’intégration régionale représentent de puissants instruments propres à renforcer la compétitivité et à éviter la marginalisation de nos pays dans le contexte de la mondialisation ». L’objectif de la CEMAC pour les cinq années à venir est d’être un espace économique intégré et émergent, où règnent la sécurité, la solidarité et la bonne gouvernance, au service du développement humain, indique le communiqué.
Consacrée comme l’une des 13 institutions de la CEMAC, l’Union économique de l’Afrique centrale a pour principal objectif d’apporter de la valeur ajoutée aux activités économiques et financières de la sous-région et participe également à la mise en œuvre des actions communes en vue de favoriser la libre circulation des biens des services, des capitaux et des personnes. Des résolutions et des recommandations qui sortiront desdites assises seront transmises aux chefs d’Etat de la CEMAC qui y plancheront lors de leur prochain sommet.https://www.financialafrik.com