La faim poursuit sa progression en Afrique, malgré tous les efforts de mobilisation pour la circonscrire. C’est ce que révèle un rapport de l’Organisation des Nations unies rendu public cette semaine. L’atteinte des objectifs de Malabo 2025 et l’objectif de développement durable 2 sont encore loin et seront sans doute bien difficiles à atteindre.
Les multiples efforts déployés ces derniers temps pour réduire la faim en Afrique ne semblent pas avoir produit les effets escomptés. Un rapport intitulé Aperçu régional de la sécurité alimentaire et de la nutrition en Afrique et rendu public mercredi dernier par l’Organisation des Nations unies montre que la faim poursuit sa progression sur le Continent. Selon le document, davantage d’Africains continuent de souffrir de sous-alimentation plus qu’ailleurs. La source ajoute que 237 millions de personnes en Afrique subsaharienne souffrent de sous-nutrition chronique et qu’en 2017, 20% de la population africaine était sous-alimentée.
En novembre 2017, un rapport rendu public par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) avait déjà fait état de l’inquiétante progression de la faim après plus d’une décennie de régression. « De 2015 à 2016, la prévalence de la sous-alimentation semble être à la hausse, passant de 20,8 % à 22,7 %. Et le nombre de personnes souffrant de la sous-alimentation est passé de 200 millions en 2015 à 224 millions», expliquait le rapport sur l’état de la sécurité alimentaire en Afrique.
Intervention d’urgence recommandée
Ces tristes chiffres viennent battre en brèche les efforts entrepris par les organismes internationaux en faveur de l’atteinte des objectifs de Malabo 2025 et le Programme de développement durable 2030 -en particulier l’Objectif de développement durable 2 (ODD 2)- qui ont permis de réaliser pourtant quelques progrès ces dernières années, dit-on. Selon les sources onusiennes, ces données appellent à agir d’urgence pour contrer cette progression.
Pour leur part, le bureau régional de la FAO pour l’Afrique et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), lesquels ont conjointement élaboré le présent rapport, insistent sur l’urgence de renforcer la résilience des ménages, des communautés et des pays face à la variabilité et aux phénomènes climatiques extrêmes.
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