Le Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (CONGAD), avec l’appui de la GIZ et de l’ONG Sightsavers et en partenariat avec le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), a organisé un atelier à l’intention des organisations de producteurs ruraux pour l’appropriation et le suivi de l’agenda 2030.
Selon M. Amacodou DIOUF, Président du CONGAD, l’atelier, est la suite d’un processus que nous avons entamé dans plusieurs secteurs du développement économique et social de notre pays.
« Nous avons invité les acteurs pour discuter autour de l’agenda 2030, du suivi de l’agenda 2030, c’est avoir comme élément de base le suivi des ODD dans notre pays. Le Congad a initié depuis plus d’un an un processus qui consiste effectivement à rencontrer tous les acteurs des secteurs, que ça soit le secteur de l’eau et l’assainissement, que ça soit le secteur de l’éducation ainsi que le secteur de la santé et aujourd’hui le secteur de l’agriculture. Il s’agit tout simplement de revisiter les indicateurs, qui partent sur le secteur de l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’agroforesterie afin de voir jusqu’à quel niveau notre pays a atteint effectivement les objectifs que se sont fixés avec la communauté internationale », a souligné M. Amacodou Diouf.
Il estime que dans le cadre de l’internationalisation de ces indicateurs pour l’atteinte de ces ODD, notre pays a eu travaillé très profondément afin de mieux adapter ces indicateurs pour avoir une collecte de données extrêmement crédibles.
Et M. Diouf de renchérir : « Aujourd’hui, les organisations de la société civile sont appelées, partant de ces réflexions autour des indicateurs à faire le suivi au niveau le plus décentralisé possible. C’est pour ça que nous saluons l’initiative qui, portée de pouvoir en rapport avec le CNCR, organiser cette rencontre afin de faire de telle sorte que l’internalisation de ces indicateurs puisse aller jusqu’au bas de l’échelle, c’est-à-dire aller jusqu’au village, jusqu’aux producteurs agricoles. Je crois que c’est un défi qu’on a gagné pour le moment. Et nous pensons que le plan d’action qui ressortira de la discussion de ces deux jours, permettra effectivement pour le Sénégal d’avoir des initiés au niveau de la base ».
Quant à M. Ahmédou Moukhtar Mbodj, secrétaire général CNCR, le CNCR estime ainsi que le plan d’action qui va découler de notre atelier servira aussi au suivi de la mise en œuvre des engagements de notre pays concernant la décennie de l’agriculture familiale.
Il souligne que le CNCR s’engage à ne ménager aucun effort pour une mise en œuvre effective du plan d’action en collaboration avec l’ensemble des acteurs du développement agricole et rural au Sénégal.
« Il s’agira au cours de cette décennie de : renforcer la visibilité et la reconnaissance du rôle fondamental joué par l’Agriculture Familiale pour l’alimentation de l’humanité, la création d’emploi, la promotion de la paix et la lutte contre les changements climatiques ; promouvoir des politiques publiques plus favorables à l’Agriculture Familiale, créer et renforcer des mécanismes et des espaces de dialogue politique, avec la coopération des Comités Nationaux d’Agriculture Familiale ;contribuer davantage à éradiquer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable », a souligné M. Ahmédou Moukhtar Mbodj.