Dans le cadre  des journées de l’inclusion financière (JIF), l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF) en partenariat avec la CENTIF, la BCEAO, le GIABA et l’APBEFS, a organisé  à l’intention du collectif des journalistes économiques du Sénégal (Cojes), un atelier de renforcement des capacités sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Et plus c’est plus  d’une vingtaine de journalistes qui vont subir la formation durant deux du 14 au 16 novembre 20021.

 « Nous  avons reçu des instructions très fermes et claires des plus hautes autorités de ce pays d’intégrer dans notre programme d’éducation financière des sessions de sensibilisation sur la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment des capitaux. Pourquoi financement du terrorisme et blanchiment des capitaux ? Il a été admis depuis les attentats du 11 septembre que, ils utilisent les mêmes procédés. Si vous voyez que la volonté politique du chef de l’Etat avait été matérialisée par le vote en juillet 2021 d’une loi sur le terrorisme. Cette loi avait été mal comprise par les politiques mais c’était pour répondre, pour être en conformité avec les normes internationales en matière de lutte contre le financement du terrorisme, tarir les sources du financement du terrorisme », a laissé entendre M.Habib Ndao, secrétaire exécutif de l’observatoire de la qualité et des services financiers.

Selon M. Ndao, ils ont choisi deux relais la presse économique, des journalistes très compétents, qui savent, connaissent les rudiments financiers et les associations de consommateurs.  Et selon lui, c’est tout le sens de cette session de formation  qui rentre dans le cadre de la semaine des journées de l’inclusion financière.

M. Momar Diop, président du conseil d’orientation de l’observatoire, représentant le ministère des finances et du budget souligne  : « Avec le secrétaire de l’OQSF, nous avons tout un programme pour pénétrer les masses surtout pour rencontrer les communicateurs que sont les journalistes économiques pour leur permettre de jouer leur rôle de relais pour transformer cette dynamique au niveau de tout le pays parce que l’éducation financière et l’inclusion financière  sont des éléments de base pour permettre à ces capitaux occultes d’avoir une traçabilité. Cela permet à ceux-là qui voulaient  faire des investissements occultes de laisser des traces ».

Il estime que le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sapent  toute politique gouvernementale concernant l’économie, concernant les finances.

Quant à M. Alioune Kane Ndiaye, coordonnateur du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES),il avance : «Le cojes a pour principal  objectif de trouver des formations pour renforcer les capacités de ses membres afin de leur donner des armes nécessaires pour pouvoir traiter les questions économiques, pour leur permettre de comprendre ces questions afin de pouvoir  rendre l’information accessible aux populations. Aux termes de cette formation, ils vont disposer des outils nécessaires pour pouvoir mieux traiter les informations concernant ce secteur. Quand vous ne comprenez pas quelque chose, vous ne pouvez pas bien le transmettre, c’est pourquoi la formation est importante pour le renforcement de capacités. Après cette formation, les journalistes pourront au retour dans leur rédaction mieux  appréhender cette question et mieux leur faire connaître aux populations ».