L’Union Sénégalaise des Transporteurs Routiers (Ustr) et la Coopérative Nationale des Entreprises de Transport de Marchandises (Cnetm) souhaitent matérialiser la mise sur pied d’un Bureau de fret. C’était l’objet, hier, de leur assemblée générale tenue à la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’agriculture de Dakar.
Selon Mbargou Badiane président de la Cnetm et de l’Ustr, les transporteurs se sont réunis pour faire le diagnostic du secteur. Après avoir listé leurs maux, ils estiment que la mise en place d’un bureau de fret est leur principale alternative pour rendre le secteur lucratif. « Le secteur du transport n’est pas rentable. En faisant le trajet Dakar-Bamako vous ne gagnez que 25 % du tarif que vous avez encaissé », a fait savoir Mbargou Badiane. Raison pour laquelle : « nous avons besoin d’un bureau de fret pour que le fret passe par un seul guichet avec des tarifications convenables afin que les transporteurs puissent s’en sortir et assurer le paiement des salaires, mais aussi faire des bénéfices », soutient le président desdites organisations de transporteurs.
M. Badiane n’a pas manqué de signaler les problèmes qu’il y a également dans le transport de masse et le interurbain ; avec notamment les difficultés de mobilité pour les premiers, qui font que les cars ne font parfois que deux rotations par jour. Et pour palier à ce manque à gagner, les transporteurs proposent, dans le cadre du renouvellement du parc automobile, des bus de 70 à 80 places pour rentabiliser le secteur.
Au regard de toutes ces difficultés, les transporteurs ont exprimé le souhait de rencontrer les autorités en charge des transports pour discuter pour discuter sur la tarification et la rentabilité du transport au Sénégal.
Quant à M. Abdoulaye Sow, président de la chambre de commerce, d’industrie et d’Agriculture de Dakar, il a déploré le manque d’organisation du secteur du transport.
« Il faut des bureaux de fret dans toutes les régions. Il faut régler les problèmes du transport. Il faut que vous soyez organisés pour que l’Etat puisse vous venir en aide. Il faut beaucoup échanger sur le fret », dira M. Abdoulaye Sow.