Les journalistes et communicants de l’Observatoire des Médias pour une Pêche Durable en Afrique (OMPDA) sont en conclave à Agadir au Maroc. Cette rencontre qui se déroule sur 3 jours (5, 6 et 7 mai 2022), entre dans le cadre du partenariat avec la Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les Etats riverains de l’Océan Atlantique (COMHAFAT). L’objectif de cette importante rencontre est de renforcer lescapacités des journalistes et communicants membres de l’OMPDA sur la gestion durable des ressources halieutiques et la lutte contre la pêche INN. A cet effet, différentes présentations sur la pêche et la communication ont été faites par la COMHAFAT et l’OMPDA.

Prenant la parole au nom du Président de la Conférence des Ministres de la COMHAFAT et Ministre ivoirien des pêches et des ressources animales, le Secrétaire Exécutif, Monsieur Abdelouahed Benabbou a magnifié la tenue de cet atelier de formation à Agadir. Il a également informé que la COMHAFAT ne ménagera aucun effort pour le renforcement du partenariat entre la COMHAFTAT et l’OMPDA. Car ce partenariat permettra « à la presse africaine d’avoir une maitrise des questions portant sur la pêche et l’aquaculture ».

D’après le Coordonnateur de l’OMPDA, Monsieur André Naoussi, « cet atelier permettra d’outiller les journalistes et communicants sur les questions de pêche et d’aquaculture ».

Il faut préciser que la Confédération Africaine des Organisations de Pêche Artisanale (CAOPA) a également pris part à l’atelier d’Agadir à travers son Secrétaire général, Gaoussou GUEYE. Ce dernier a informé l’assistance que « 2022 est l’année l’internationale de la pêche et de l’aquaculture ».

Cette rencontre a été une occasion pour la COMHAFAT en relation avec le Ministère marocain des pêches d’organiser des visites de sites. Entre autres, le Centre de valorisation de l’INRH, le point de débarquement aménagé, à Imourane, au nord d’Agadir et de l’Institut supérieur de pêche maritime.

Pour rappel, la pêche figure parmi les secteurs clés de l’économie du continent africain. À elle seule, la pêche maritime débarque annuellement des millions de tonnes de produits halieutiques. Les captures sont souvent supérieures à 400.000 tonnes entre le Maroc, l’Afrique du Sud, le Nigeria, la Mauritanie, le Sénégal, le Ghana et la Namibie. La pêche continentale quant à elle, se pratique principalement au niveau des fleuves et des Grands Lacs. Cependant, la pêche illicite, non réglementée et non déclarée (INN) affecte de manière disproportionnée les communautés, leurs économies, la sécurité alimentaire et contribue de manière significative à l’extrême pauvreté. Alors que les pays étrangers intensifient illégalement leurs efforts pour poursuivre la diminution de l’approvisionnement en poisson de l’Afrique, leur impact sur la vie marine et les habitats s’aggrave également. L’abondance des navires de 3 pêche et des chaluts dans les eaux côtières africaines est particulièrement dommageable pour la vie marine. Dans de nombreux cas, les zones concernées sont chalutées à plusieurs reprises avant que le plancher océanique ne dispose de suffisamment de temps pour récupérer.

Face aux phénomènes de la pêche illégale, de la surpêche, des changements climatiques, de la baisse des prises, de la mauvaise gestion et de l’absence de bonne gouvernance notée dans certains pays, l’implication de tous devient une nécessité.

Talib AIDARA