La direction de la prévision et des études économiques (Dpee), dans son document : « Situation économique et financière en 2022 et perspectives 2023 », estime que le déficit du compte des transactions courantes, est estimé à 2649,8 milliards.
« Le déficit du compte des transactions courantes, est estimé à 2649,8 milliards (15,7% du PIB) en 2022 contre 2037,3 milliards (13,3% du PIB) en 2021. Cette situation reflète principalement la dégradation du solde de la balance des biens (-708,3 milliards). Cette dégradation de la balance commerciale serait favorisée essentiellement par la hausse des importations de biens (+1090,1 milliards) plus importante que la hausse des exportations de biens (+381,8 milliards). Par ailleurs, le solde du revenu primaire se dégraderait de 35,9 milliards tandis que celui du revenu secondaire s’améliorerait de 155,7 milliards », note la Dpee.
D’après la source, s’agissant des échanges extérieurs, la hausse des ventes de biens à l’extérieur du pays (+381,8 milliards) serait imputable à celle de produits pétroliers (+225,0 milliards), d’acide phosphorique (+106,4 milliards), de produits halieutiques (+96,5 milliards), d’or (75,3 milliards) et du phosphate (+16,4 milliards).
« Néanmoins cette hausse serait freinée par la baisse des ventes de produits arachidiers (-52,8 milliards), du ciment (-32,9 milliards), des produits horticoles (-22,3 milliards) et des engrais solides (-19,6 milliards). Quant à la hausse des importations de biens (+1090,1 milliards), elle serait attribuable à la croissance des achats à l’extérieur de produits pétroliers (+678,7 milliards), de biens d’équipement (+293,5 milliards), de produits alimentaires (+251,3 milliards) et de biens intermédiaires (+208,6 milliards) », souligne la source.
D’après la source, durant l’année 2022, la crise russo-ukrainienne a affecté les échanges extérieurs vis-à-vis de ces deux pays portant, notamment sur le blé, les engrais, les matériaux de construction et les produits pétroliers. L’encadré 3 fait ressortir le profil commercial du Sénégal avec la Russie.
« Concernant la balance des services, le déficit se dégraderait de 24,0 milliards, passant de 1487,6 milliards à 1511,6 milliards entre 2021 et 2022. Cette situation serait favorisée par la forte hausse des importations de services (+217,9 milliards), notamment du poste « fret et assurances » (+344,5 milliards), malgré une amélioration des exportations de services (+193,9 milliards), tirées par le poste « voyage » (+137,9 milliards) », explique-t-on dans le document.
« Pour ce qui est de la balance des revenus primaires, le déficit se dégraderait de 35,9 milliards en 2022 pour s’établir à 384,8 milliards contre 348,9 milliards en 2021. Cependant, il sera noté une augmentation des paiements des intérêts sur la dette publique estimée à 13,6 milliards.
Quant au solde du revenu secondaire, il ressortirait à 1674,4 milliards en 2022 contre 1518,7 milliards en 2021, soit une hausse de 155,7 milliards, favorisée par les envois de fonds des travailleurs à destination du Sénégal (+118,5 milliards) », note la source.