La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), dans son « Rapport sur la politique monétaire dans l’UEMOA. Décembre 2022 », estime que les échanges extérieurs des Etats membres de l’Union au troisième trimestre 2022 sont caractérisés par un solde global de la balance des paiements déficitaire de 2.272,7 milliards.

« Les échanges extérieurs des Etats membres de l’Unionau troisième trimestre 2022 sont caractérisés par un solde global de la balance des paiements déficitaire de 2.272,7 milliards, après un déficit de 508,8 milliards noté à la même période de l’année précédente. Cette évolution résulte d’une aggravation du déficit du compte courant, imputable pour l’essentiel à la dégradation du compte des biens et services, en ligne avec l’alourdissement de la facture alimentaire et énergétique », souligne la Bceao.

D’après la source, l’augmentation des acquisitions de biens d’équipement et intermédiaires y a également contribué. Rapporté au PIB, le déficit courant s’est établi à 9,6% au troisième trimestre 2022, contre 6,0% une année plus tôt, soit une aggravation de 3,6 points de pourcentage. Et les entrées nettes au titre du compte financier se sont accrues, sous l’effet de la hausse des tirages publics nets et de la progression des investissements directs étrangers.

D’après la Bceao, les conditions monétaires dans l’Unionau cours du troisième trimestre 2022 ont été marquées par une légère hausse des taux d’intérêt, en lien avec les relèvements des taux directeurs de la BCEAO intervenus depuis juin 2022.

« Les demandes de refinancement des banques de l’Union ont été servies au taux minimum de 2,5%. Le taux d’intérêt moyen pondéré sur le marché interbancaire, toutes maturités confondues, est ressorti à 2,97%, après 2,62% un trimestre plus tôt. Sur le compartiment à une semaine, le taux d’intérêt moyen pondéré s’est établi à 2,80% après 2,37% au trimestre précédent et 2,36% un an plus tôt. Le taux débiteur moyen, hors taxes et charges, est ressorti à 6,51% au troisième trimestre 2022, après 6,35% au deuxième trimestre 2022, soit une hausse de 16 pdb », souligne la source.

« Au titre de l’évolution de la situation monétaire, le rythme de progression annuelle de la masse monétaire est ressorti à 12,4% à fin septembre 2022, après 12,7% à fin juin 2022. Ce léger ralentissement est induit par la contraction des actifs extérieurs nets (-3.554,0 milliards ou -46,6%), dont l’effet a été atténué par la solidité de l’activité de distribution du crédit, avec une hausse des créances intérieures (+8.425,0 milliards ou 21,1%) », renseigne la source.

D’après la source, l’augmentation des créances intérieures résulte de l’accroissement combiné des créances nettes des institutions de dépôt sur les Administrations Publiques Centrales (+4.220,0 milliards ou +29,1%) et des créances sur l’économie (+4.205,0 milliards ou +16,5%). Et les avoirs officiels de réserves ont connu sur les trois premiers trimestres de l’année une baisse de 2.225,3 milliards, pour se chiffrer à 11.811,1 milliards à fin septembre 2022. En particulier, ils ont fléchi de 1.610,9 milliards au cours du troisième trimestre 2022.

D’après la Bceao, le niveau des réserves de change correspond à un taux de couverture de l’émission monétaire de 67,9% contre 77,8% un trimestre plus tôt. Et il assure à l’Union 4,6 mois d’importations contre 5,1 mois au trimestre précédent.