La Banque africaine de développement ( Bad) et le Japon ont signé un échange de notes pour un huitième prêt d’assistance au secteur privé accordé par le Japon pour financer les opérations de la banque dans le secteur privé.
« L’accord de prêt, d’un montant de 44,1 milliards de yens, soit 350 millions de dollars, est assorti d’un taux d’intérêt de 0,11 % et d’une période de remboursement de 30 ans, avec un délai de grâce de 10 ans. Ce prêt contribuera de manière significative au financement des opérations de la banque dans le secteur privé par le biais de lignes de crédit », précise-t-on dans le communiqué.
D’après la source, la cérémonie de signature s’est tenue au siège du Groupe de la Banque, entre sa vice-présidente principale, Bajabulile Swazi Tshabalala, et l’ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire, Katsuya Ikkatai.
« Cet accord s’inscrit dans le cadre de l’initiative conjointe connue sous le nom d’Initiative d’assistance renforcée au secteur privé en Afrique (EPSA). Cette initiative permet de financer les opérations de la Banque dans le secteur privé grâce à une ligne de crédit de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Les prêts sont accordés à des conditions concessionnelles », note la source.
« Ce nouvel accord, qui fait progresser notre collaboration, s’appuiera sur le partenariat solide que nous avons établi au fil des ans et s’inscrit dans le droit fil de la vision de notre président, M. Akinwunmi Adesina, et de son appel à renforcer davantage notre collaboration avec le Japon », a déclaré Mme Tshabalala à l’issue de la cérémonie de signature.
L’ambassadeur Ikkatai a noté que la Déclaration de Tunis, adoptée lors de la huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, ou TICAD 8, en août dernier, souligne que l’investissement privé est essentiel à la croissance économique de l’Afrique et à son développement inclusif et durable.
« De plus, lors de la TICAD 8, notre Premier ministre M. Kishida a annoncé 30 milliards de dollars d’investissements publics et privés du Japon pour l’Afrique au cours des trois prochaines années. Et la signature aujourd’hui de cet accord de soutien est le reflet d’une action conjointe forte du gouvernement du Japon et de la Banque africaine de développement, qui incarne exactement cette politique du Japon », a-t-il ajouté.
D’après la source, à ce jour, la Banque et le gouvernement du Japon ont signé sept accords de prêts non souverains pour un montant total de 1,5 milliard de dollars. Et ces prêts ont contribué à soutenir 51 projets, principalement sous forme de lignes de crédit et de prises de participation en faveur d’institutions régionales de financement du développement, de fonds de capital-investissement et de financements de projets pour des partenariats public-privé dans le domaine des infrastructures.
« Les prêts EPSA pour les opérations non souveraines contribuent à financer les opérations de la Banque dans le secteur privé par le biais de lignes de crédit (NSLs) de la JICA à la Banque. Ces ressources, bien que mises en commun avec les autres ressources financières de la Banque et soumises aux processus normaux de la Banque (notamment en matière d’éligibilité et de tarification), sont en principe attribuées à des projets spécifiques « avalisés » par le gouvernement japonais », note la source.
Et le document de préciser : « Le gouvernement du Japon est l’un des plus gros contributeurs de la Banque et a participé en décembre de l’année dernière à la seizième reconstitution des ressources du Fonds africain de développement, le guichet de prêts concessionnels de la Banque africaine de développement. Le Japon a également contribué à l’augmentation générale du capital de la Banque africaine de développement (GCI-7) en 2019 ».
La source précise que lors de la TICAD 8 qui s’est tenue à Tunis en août 2022, les dirigeants de la Banque et de la JICA ont annoncé la cinquième phase de l’EPSA, qui s’étendra de 2023 à 2025. Elle a pour objectif commun d’atteindre 4 milliards de dollars, soit 500 millions de dollars de plus que l’EPSA 4. Et la JICA fournira jusqu’à 1 milliard de dollars supplémentaire dans le cadre d’un nouveau guichet spécial visant à promouvoir les réformes en matière de transparence et de viabilité de la dette en Afrique.