El Hadji Maodo Malick Mbaye, Directeur de l’Agence nationale de la maison de l’outil (Anamo), a présidé ce vendredi 10 mars 2023 la cérémonie de remise des attestations à 24 techniciennes frigoristes membres du RENAFF (Réseau National des Femmes Frigoristes) ayant bénéficié d’une formation sur les réfrigérants naturels et l’efficacité énergétique.
Pour rappel, cette formation organisée en partenariat avec l’Agence National de la Maison de l’Outil (ANAMO) vise le renforcement des capacités techniques ainsi qu’en entreprenariat et leadership des femmes frigoristes affiliées au RENAFF.
« Cette activité clé s’inscrit dans la mise en œuvre du projet ROCA qui a pour objectif de réduire l’impact climatique du secteur du refroidissement et de la climatisation en promouvant les technologies de refroidissement à haut rendement énergétique respectueuses du climat et de l’Ozone, utilisant les réfrigérants naturels.Le projet Refroidissement Respectueux de l’Ozone et du Climat en Afrique de l’Ouest et Centrale (ROCA) est cofinancé par l’Union Européenne et la Coopération Allemande et mis en œuvre par la GIZ, sous la tutelle du Bureau National Ozone (Ministère de l’environnement) », précise-t-on dans le communiqué de presse.
« C’est un début d’expérience avec le Réseau des femmes frigoristes. Et nous comptons aller vers l’accompagnement pour une meilleure insertion et de tendre leurs projets vers notre partenaire de la Der pour des financements », souligne le directeur général de l’Anamo, M. El Hadji Maodo Malick Mbaye.
Il poursuit : « Cette cérémonie a un cachet particulier parce que nous sommes à la ferveur de la journée internationale des droits de la femme. Partout, on dit qu’il faut fêter la femme, l’Anamo en collaboration avec ses partenaires de GIZ et le ministère de l’environnement. Nous nous sommes dit et du RENAFF, formons la femme et c’est à la suite de la formation de la femme, que la femme, elle-même va former et fêter une femme. Parmi les droits inaliénables de la femme, il se trouve le droit à l’éducation et à la formation, ce que nous avons compris avec une cible spécifique dans un domaine souvent réservé aux hommes, c’est le domaine du froid et de la climatisation en rapport avec le regroupement des femmes frigorifiques. Nous avons institué cette formation qui entre dans le cadre des réfrigérants naturels de la protection de l’environnement, de l’efficacité énergétique de l’entreprenariat ».
Quant à Mme Sokhna Fall Diawara, présidente du Réseau des femmes frigoristes, elle avance : « Nous sommes très satisfaites de la formation de par son contenu. On nous a présenté, on nous a appris l’utilisation des nouveaux types frigorifiques, disons les gaz que nous utilisons, les circuits frigorifiques et le Sénégal ayant ratifié le protocole de Montréal, l’amendement de Kigali, est obligé d’aller vers ces fuites naturelles qui ne détruisent pas l’environnement. Alors cette formation nous a permis d’anticiper sur les technologies liées à l’utilisation de ces fuites sans aucun risque. C’était une formation de renforcement de capacités sur les bonnes pratiques à froid. Cela nous permet de mieux compétir avec les hommes dans les entreprises et la formation combinée avec l’entreprenariat. Notre objectif, c’est inviter plus de femmes à venir vers ce métier qui, jusque-là, était réservé aux hommes ».
M. Abdoulaye Mbaye, conseiller technique, coordonnateur national du projet ROCA, souligne : « Le projet ROCA est co-financé par l’Union européenne et la coopération allemande. Donc notre objectif, c’est de réduire l’impact climatique du secteur climatique dans les pays partenaires. Cette formation se justifie parce que, on ne peut pas prétendre changer des pratiques dans un secteur donné en laissant en rade les ressources humaines ».