En marge de l’atelier de renforcement de renforcement de capacités sur « le journalisme d’investigation dans le secteur extractif au Sénégal », organisé par le Forum Civil du 11 au 12 mars 2023 à Saly à l’intention de 30 journalistes venant des zones extractives et ceux travaillant sur le secteur extractif, M. Birahim Seck, coordonnateur du Forum civil estime que L’ITIE semble être le promoteur des entreprises et non des populations et les communautés. Cet atelier vise à fournir aux journalistes des données fiables pour faire des investigations solides dans les différents domaines du secteur extractif.
« Nous allons leur proposer des modules de données, les données qui sont souvent produites par l’ITIE qui semble être, même le promoteur des entreprises et non le promoteur des populations, des communautés. Ça également, je tenais à le dire. Nous pensons que L’Initiatives pour la Transparence des Industries Extractives (l’ITIE) aujourd’hui se positionne comme étant un agent de communication des entreprises qui exploitent les ressources naturelles au Séngal plutôt que d’être des agents de l’Etat qui doivent défendre des intérêts des communautés. Donc, nous fournissons aux journalistes des informations par rapport au travail qui est effectué par l’ITIE mais également le travail qui est effectué par les entreprises », souligne M. Birahim Seck.
Revenant sur l’atelier, le coordonnateur général du forum Civil, souligne : « Nous sommes réunis avec les journalistes pour dérouler un atelier de renforcement de capacités sur le journalisme d’investigation axé sur le secteur extractif. C’est la raison pour laquelle, nous avons réuni des journalistes qui nous viennent de Dakar et également leurs consœurs et leurs confrères qui nous viennent des régions minières du Sénégal, des régions pétrolières et gazières du Sénégal à savoir Kédougou, Matam, Fatick mais également Saint-Louis pour échanger avec eux sur des modules qui sont relatives aux différents fonds miniers , fonds pétroliers et gaziers qui existent dans le secteur, également échanger avec eux sur les différents exonérations fiscales et douanières concernant le secteur, échanger également avec eux sur le contenu local appliqué au secteur extractif mais également au secteur pétro-gazier ».
M. Birahim Seck estime que les échanges vont porter sur les aspects qui sont relatifs à l’environnement, la situation environnementale dans les zones d’exploitation gazière, pétroliére et minière. Et il rajoute qu’il y a des craintes majeures au niveau de Saint-Louis, des craintes qui viennent des pêcheurs du fait de l’implantation de la plateforme BP au niveau de Diattara. Et Il y a également des craintes qui sont exprimées dans la premiére région minière du Sénégal, Thiés dans les zones de Mboro, Darou Khoudoss, Taïba, Ngoundiane.
« C’est la raison pour laquelle, nous sommes venus aujourd’hui à Saly pour partager avec les journalistes des données qui leur permettront de faire le travail de journalistes, travail d’enquête, le travail d’investigation pour mieux éclairer les sénégalais mais également pour mieux permettre aux populations de rentrer dans leur droit en matière de gestion financière mais également en matière environnementale », dira M. Seck qui souligne qu’ils ont organisé cet atelier avec le consortium composé de NRGI, du forum civil et l’Ong 3 D avec l’accompagnement l’USAID pour faire le plaidoyer auprès des journalistes à développer des sujets d’enquête, d’investigation dans le secteur extractif mais surtout en matière minière, pétroliére et gazière.