La Direction de la Prévision et des études économiques (Dpee), dans son document : « Point mensuel de Conjoncture-Juin 2023 », estime que dans l’industrie les interrogés ont mentionné comme principales contraintes à l’activité, la demande, le recouvrement difficile des créances, la concurrence supposée déloyale, l’approvisionnement en matières premières et la « corruption et fraude ».

D’après la Dpee, en juin 2023, le climat des affaires s’est, en rythme mensuel, dégradé. L’indicateur synthétique, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprise, a perdu 0,8 points et est resté au-dessous de sa moyenne de long terme. Et ce résultat s’explique par le pessimisme des prestataires de service et des industriels. En glissement annuel, une détérioration de 5,2 points de l’indicateur du climat des affaires est enregistrée en juin 2023.

« Dans l’industrie, les interrogés ont mentionné comme principales contraintes à l’activité, la demande (35%), le recouvrement difficile des créances (32%), la concurrence supposée déloyale (29%), l’approvisionnement en matières premières (26%) et la  corruption et fraude»(10%).Pour sa part, le climat des affaires du sous-secteur s’est dégradé de 0,8 point, en  rythme  mensuel,  en relation avec l’évolution défavorable des soldes d’opinion relatifs à la production réalisée et à ses perspectives », précise la source.

S’agissant du sous-secteur des bâtiments et travaux publics, la Dpee note que les entraves à l’activité mentionnées par les chefs d’entreprise sont le recouvrement des créances (100%), la fiscalité (75%), l’insuffisance de la demande (50%), l’accès difficile au foncier (25%), la concurrence supposée déloyale (25%) et l’accès difficile au crédit (25%). Et par ailleurs, l’indicateur du climat des affaires est resté stable en juin 2023.

« Au titre des services, les principales difficultés citées sont le recouvrement des créances (50%), la concurrence jugée déloyale (42%), la fiscalité (25%), la demande (25%) et les délestages d’électricité (8%). Le climat des affaires du sous-secteur a perdu 1,3 point en variation mensuelle en liaison avec à l’orientation défavorable des soldes d’opinion des prestataires sur le chiffre d’affaires réalisé et celui attendu », souligne la source.

Concernant le commerce, la Dpee souligne que les goulots d’étranglement soulevés par les négociants sont le recouvrement des créances (88%), la concurrence (50%), la fiscalité (38%), l’accès au crédit (38%), l’approvisionnement difficile en marchandises (25%) et l’insuffisance de la demande (25%). Et en rythme mensuel, le climat des affaires s’est amélioré (+0,4 point), du fait essentiellement de l’évolution favorable du solde d’opinion des commerçants relatif au chiffre d’affaires réalisé.