La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), dans son document : « Rapport sur la politique monétaire de l’Umoa-Septembre 2023 », note que la masse monétaire a connu une légère hausse pour ressortir à 8,6% à fin juin 2023, après une croissance de 8,5% à fin mars 2023.
« Le rythme de progression annuelle de la masse monétaire a connu une légère hausse pour ressortir à 8,6% à fin juin 2023, après une croissance de 8,5% à fin mars 2023. Cette dynamique s’explique essentiellement par l’augmentation des créances intérieures (+8.616,2 milliards ou 18,7%), atténuée par la contraction des actifs extérieurs nets (-3.636,7 milliards ou -55,3%). L’augmentation des créances intérieures résulte de la hausse des créances nettes des institutions de dépôt sur les Administrations Publiques Centrales (+4.018,4 milliards ou +22,7%) combinée à celle des créances sur l’économie (+4.597,8 milliards ou +16,2%) », souligne la Bceao.
Toujours d’après la source, la hausse de la masse monétaire s’est reflétée au niveau de ses principales composantes, à savoir la circulation fiduciaire et les dépôts. Et le taux de progression annuelle de la circulation fiduciaire est ressorti à 8,2% à fin juin 2023 contre 7,0% à fin mars 2023. Les dépôts, quant à eux, ont évolué de 8,6% à fin juin 2023, après 8,9% trois mois plus tôt.
Masse monétaire et contreparties
« A fin juin 2023, les concours des institutions de dépôt aux agents économiques résidents ont essentiellement porté la progression, en rythme annuel, de la masse monétaire. Les actifs extérieurs nets (AEN), résultant des flux transactionnels avec le reste du monde, ont eu une contribution négative à la croissance de la liquidité globale », note la Bceao.
Augmentation de 64,2 milliards des Actifs extérieurs nets
« En comparaison au précédent trimestre, les actifs extérieurs nets ont augmenté de 64,2 milliards ou 2,2%, au cours du deuxième trimestre 2023, sous l’effet combiné de l’augmentation des AEN des banques (+215,0 milliards) et de la baisse des AEN de la BCEAO (-150,8 milliards). La hausse des AEN des banques s’explique par la baisse des engagements envers les non-résidents (-317,2 milliards), induite essentiellement par le recul de leurs dépôts auprès des banques de l’Union », note la source.
D’après la source, en glissement annuel, les AEN de l’Union ont enregistré un recul de 3.636,7 milliards ou 55,3% à fin juin 2023, porté par la baisse de 3.145,6 milliards ou 40,6% des AEN de la BCEAO et celle de 491,1 milliards ou 41,7% des AEN des autres institutions de dépôt. Et cette évolution reflète le solde déficitaire du compte courant sur la période, insuffisamment couvert par les entrées nettes de capitaux.
Créances intérieures
« Sur une base annuelle, l’encours des créances intérieures a augmenté de 8.616,2 milliards ou 18,7% à fin juin 2023. Cette évolution résulte de la hausse des créances nettes des institutions de dépôt sur les Administrations Publiques Centrales (+4.018,4 milliards ou +22,7%) et de l’accroissement des créances sur l’économie (+4.597,8 milliards ou +16,2%) », souligne la source.