Le projet de budget 2024 du Ministère du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Equité sociale et territoriale a été adopté ce dimanche 26 novembre 2023, par les députés réunis en séance plénière à l’Assemblée nationale. Il est arrêté à 273 049 028 302 FCFA en autorisations d’engagement (AE) et à 163 889 470 318 FCFA en crédits de paiement (CP).
D’après le rapport de la commission relatif à l’examen du Projet de Budget 2024 du Ministère du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Equité sociale et territoriale, ce budget est réparti par programme : Programme 1 : Développement communautaire et Equité territoriale ; Programme 2 : Equité sociale Pour l’année 2024, Programme 3 : Pilotage, Gestion et Coordination administrative.
Mme Thérèse Faye DIOUF, Ministre du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Equité sociale et territoriale, a souligné que la préparation du budget 2024 s’est déroulée dans un contexte de reprise progressive de la croissance, nonobstant le poids de la conjoncture mondiale marquée par la crise russo-ukrainienne et les perturbations de la géopolitique régionale.
Sous ce registre, Mme Thérèse Faye DIOUF rappellera que la mission principale de son département est de « contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques d’inclusion, de solidarité, de cohésion sociale et d’aménagement équilibré de territoires viables, dotés d’équipements modernes, favorables à l’essor d’un développement économique et social basé sur le principe de « ne laisser personne en rade ».
Elle estime qu’en cohérence avec la démarche de performance du budget-programme, les actions phares de son département sont inscrites dans deux grands programmes budgétaires métiers à savoir : Le Programme de développement communautaire et d’équité territoriale, qui matérialise la politique publique de réduction des inégalités à travers le Programme d’Urgence de Développement communautaire (PUDC), le Programme de Modernisation des Villes du Sénégal (PROMOVILLES) et le Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires frontaliers (PUMA) ; Le programme d’équité sociale, qui met en œuvre la politique publique de promotion d’un socle de protection sociale, à travers les filets sociaux comme les Bourses de sécurité familiale (BSF) et la Couverture maladie Universelle (CMU).
Les commissaires ont rappelé que le ciblage dans l’intervention des programmes devra être amélioré dans les localités où le taux d’accès aux infrastructures de base est très faible, à l’instar de Tambacounda, Kédougou et Diourbel qui ont droit à une discrimination positive en matière d’infrastructures sociales de base.
Ils ont souhaité une augmentation substantielle des crédits alloués au Fonds de solidarité nationale.
Toutefois, certains Commissaires ont décrié le manque d’équité et de transparence ainsi que la non-implication des élus locaux dans le contrôle des bourses familiales. Dans la même veine, Ils ont souhaité savoir leur impact sur la réduction de la pauvreté au Sénégal.
Egalement, dans l’optique de rendre plus équitable ce programme, l’attention de Mme le Ministre a été attirée sur l’urgence de mettre à jour le Registre national unique (RNU) pour mieux faire bénéficier les personnes vulnérables.
Pour garantir davantage une plus grande efficacité dans la mise en œuvre des programmes, les commissaires ont recommandé la mise en place de cellules de suivi-évaluation de ces différents programmes innovants, et également l’implication des collectivités territoriales pour atteindre les objectifs.
Concernant le Programme national de Bourses de Sécurité Familiale (PNBSF), Mme le ministre a précisé qu’au-delà du montant de 35.000 FCFA par trimestre attribué aux bénéficiaires, il faut aussi retenir son impact significatif sur le taux de scolarisation et l’enregistrement des enfants à l’état civil, entre autres.
Au sujet de la gratuité de la césarienne pour les femmes handicapées, elle a tenu à rappeler que la césarienne est gratuite pour toutes les femmes sénégalaises, sans discrimination.
Sur la question relative au ciblage de la Bourse de Sécurité familiale (BSF), Mme Thérèse Faye Diouf a indiqué que c’est à la suite de la distribution des vivres que certaines pratiques qui ne militent pas à la réussite du Programme, ont été découvertes. C’est pourquoi, dira-t-elle, elle a instruit le Délégué général, qu’au-delà de l’extension du Registre national unique (RNU) à un (1) million de personnes, de réactualiser le fichier de BSF pour remplacer ceux qui ne sont plus éligibles.
Relativement à la faiblesse de la contribution de l’Etat aux mutuelles de santé, le ministre a précisé que l’Etat les a subventionnées pour un montant de 25 milliards de FCFA, ainsi que les soins des bénéficiaires des BSF, les cartes d’égalité de chances, les césariennes et les enfants âgés de moins de 5 ans.
Prenant la parole à son tour, le Ministre des Finances et du Budget, M. Mamadou Moustapha BA dira que c’est sous le régime du Président de la République Macky SALL qu’il est noté une véritable politique d’inclusion sociale.
C’est pourquoi, dira-t-il, les allocations budgétaires s’élèvent à 163 889 470 318 FCFA.
De ce fait, il a souligné que la LFI de 2023 avait prévu 125 139 438 167 de FCFA avec une hausse de 38 750 032 251 de FCFA en valeur absolue et 31% en valeur relative.
le rapport de la commission relatif à l’examen du Projet de Budget 2024 du Ministère du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Equité sociale et territoriale. Il a été adopté ce dimanche 26 novembre 2023, par les députés réunis en séance plénière à l’Assemblée nationale.