Pour soutenir les activités du Cadre National des Services climatologiques (CNSC), l’Agence nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM) a organisé le mercredi 8 mai 2024 en collaboration avec le projet de compétitivité de l’Agriculture et de l’Elevage (PCAE), un atelier national de diffusion et de partage de la prévision saisonnière des précipitations au Sénégal, pour l’hivernage 2024. L’ANACIM estime qu’il est attendu pour cette année une installation normale de la saison des pluies sur une bonne partie du pays.
M. Oumar KONTE de l’ANACIM, dans sa présentation des résultats de la prévision saisonnière des précipitations de 2024, estime : « Il est attendu pour cette année une installation normale de la saison des pluies, sur une bonne partie du pays. Et pour la période mai-juin-juillet (MJJ), il est attendu un cumul normal à excédentaire sur une bonne partie du territoire ; excepté la partie Sud-Est où est attendue des conditions normales ».
Selon le présentateur, pour la période juin-juillet-août (JJA), il est attendu un cumul excédentaire à normale sur une bonne partie du territoire ; excepté la partie Sud-Est où est attendue des conditions normales.
Pour la période Juillet-Août-Septembre, M. Konté estime qu’il est attendu un cumul normal sur une bonne partie du territoire et des probabilités de pauses sèches longues, entre Juillet Août et Septembre relativement élevées.
Et le présentateur de conclure : « Sur la base l’observation des TSM et des résultats des prévisions (TSM et Pluie) nous pouvons retenir : une installation normale de la saison des pluies ; Une fin de saison tardive sur tout le pays ; Risques d’apparition de longues pauses sèches en début et fin de saison moyennes à faibles ; Un cumul pluviométrique normal en début de saison et excédentaire sur le reste de la saison, pour une bonne partie du pays, avec une probabilité élevée de survenu de pluies extrêmes surtout sur le littoral ».
M. Mamina Camara, secrétaire général ANACIM, a affirmé : « Ce travail scientifique qui a déjà été élaboré et les résultats qui sont sortis sur cet hivernage 2024, on s’attend à une situation à langage scientifique normal à excédentaire pour ce qui est du Sénégal mais surtout ce qu’il faut retenir des probabilités faibles, les pauses pluviométriques qui souvent, amènent nos parents qui sont dans le Sine-Saloum, Casamance et du Nord , de faire leurs semis, c’est pourquoi, nous attendons cette année à une situation normale à excédentaire, c’est-à-dire qu’il faut s’étendre à des pluies mais aussi un démarrage précoce anormal ».
Il estime que c’est une situation qu’il faut donner au ministère de l’intérieur pour prendre les mesures idoines par rapport aux inondations même si on sait qu’un effort a été fait par rapport à la sensibilisation.
Il poursuit : « Aujourd’hui la météo est capable de donner des outils qu’on doit intégrer dans le développement durable pour mettre en place des infrastructures qui sont solides. Nous avons vu ces dernières années des infrastructures, après quelques pluies, ces infrastructures sont parties. Je pense qu’il faut maintenant que tous les décideurs s’approchent de la météo pour intégrer les données climatiques, des données métrologiques pour la construction de ces ouvrages ».
Selon M. Camara, nous allons vers une campagne agricole et il pense que les décideurs doivent avoir en primeur l’information pour le choix des variétés mais surtout le comportement devant les trois à quatre mois de la saison des pluies. « Je pense que si on arrive à ce stade d’anticipation et donc, c’est important. C’est pourquoi, nous avons jugé utile de partager tout ce travail de laboratoire avec nos collègues africains parce que c’était fait sous la sous-région. Aujourd’hui, nous félicitons tous les ingénieurs, tous ces spécialistes de la météo mais aussi les services de l’Hydraulique et le secteur privé pour essayer de voir comment organiser cette campagne agricole mais surtout les préventions sur les inondations », dira M.