La commission qualité et métrologie de l’Union des prestataires, des industries et des commerçants du Sénégal (UPIC), a organisé une demie journée de sensibilisation et d’échanges sur les thèmes : « Les normes sénégalaises-La veille et la conformité réglementaire ». Les acteurs sont sensibilisés sur ces concepts en vue d’un renforcement de leurs capacités.
Mme Aissatou Thiam, représentante le Président de l’UPIC, a affirmé : « En effet, les activités de normalisation appellent constamment de la part des acteurs publics comme privés des échanges constructifs pour assurer davantage une bonne maîtrise du dispositif réglementaire en vigueur mais surtout donner aux opérateurs économiques des outils efficaces de compétitivité sur les marchés notamment avec l’avènement de la zone de libre échanges continentale africaine ( Zlecaf) qui constitue un marché de plus de 1,2 milliard d’habitants, représentant un Pib cumulé de plus 2500 milliards de dollars Us ».
Selon Mme Thiam, consciente des obligations des entreprises de leur mise en conformité réglementaire, l’UPIC s’est toujours montrée proactive et entend apporter sa contribution en faveur d’un dialogue permanent avec les autorités administratives compétentes.
« La veille, faut-il le rappeler, aide sans nul doute à mieux définir de meilleures stratégies d’anticipation dans un contexte économique de plus en plus concurrentiel avec l’émergence de nouveaux besoins normatifs mais également d’exigences de respects des prescriptions en la matière », ajoute-t-elle.
Elle poursuit : « Il me plait de réitérer l’engament du secteur privé par la voix de l’UPIC pour soutenir pleinement la mise en œuvre effective des initiatives louables de l’Etat à travers la politique nationale de la qualité adoptée par décret en 2017 qui vise à doter notre pays d’une infrastructure de qualité opérationnelle et internationalement reconnue, porteuse de croissance économique durable et à assurer la protection de la santé des consommateurs ».
Quant à M. Aboubacry Lom, conseiller Technique au ministère du développement industriel des Petites et Moyennes industries, il a tenu à préciser : « Les normes sont un facteur extrêmement important d’accès au marché. Comme vous le savez dans le commerce international, il y a beaucoup de systèmes de protection qu’on peut mettre en place, protection tarifaire et protection non tarifaire, administrative. Ces normes sont généralement expliquées par des questions de santé, des choses qui permettent tout simplement qu’un pays qui ne veut pas vos produits entrent, vraiment de bloquer les importations d’un tel pays ou d’un autre ».
Il estime de manière générale, au niveau international, il y a des normes qu’on est en train de mettre en place, ce qui fait si vous vous pliez à ces normes, réellement aucun autre pays ne peut se prévaloir de méthodes pour bloquer la commercialisation de vos produits.
Selon M. Lom, respecter les normes, c’est à la fois protéger les consommateurs mais aussi permettre aussi vos industries de pouvoir accéder à tous les marchés sans exception quelconque. Et la normalisation est une activité d’intérêt général qui compose la conduite de notre pays, elle constitue un outil stratégique.
Poursuivant M. Lom souligne : « Notre pays a depuis longtemps reconnu l’importance de la normalisation en créant en 1978 l’institut sénégalais d’évaluation qui devenu en 2002 suite à une réforme institutionnelle l’association sénégalaise de normalisation (ASN). La bibliothèque des normes nationales réalise un capital de plus de 706 normes qui découlent de la mise en œuvre de la stratégie nationale de normalisation ».
Selon lui, la délivrance de certificat de conformité aux entreprises est un gage de conformité aux normes sénégalaises, une assurance qualité pour les différentes parties.