Mme Victorine Anquediche Ndeye, ministre de la Microfinance et l’économie social et solidaire, a procédé ce jeudi 11 janvier 2024 au lancement officiel des activités de l’institution de microfinance islamique, Al-Rahma, une filiale de la Banque Nationale pour le Développement Économique (BNDE). Avec le démarrage de ses activités, l’institution part à l’assaut du marché sénégalais en vue de promouvoir la finance islamique.

Mme Victorine Anquediche Ndeye, Ministre de la Microfinance et de l’Economie Sociale et   Solidaire, a souligné : « C’est avec un grand honneur et une profonde satisfaction que je me tiens devant vous aujourd’hui pour présider le lancement officiel des activités d’AL- RAHMA, une filiale de la Banque Nationale pour le Développement Économique (BNDE) ».

Selon Mme le ministre, la création d’AL- RAHMA s’inscrit dans la vision du Président Macky Sall, de promouvoir une économie inclusive et en conformité avec les principes d’éthique, d’équité et d’inclusivité. Et la promotion de la microfinance islamique démontre l’engagement du Gouvernement envers l’inclusion financière de manière inclusive et socialement responsable.

« Dès lors, cette initiative s’inscrit dans la continuité de la volonté du Sénégal de diversifier les services financiers disponibles, en accordant une attention particulière aux besoins des populations sous-servies et démunies. AL- RAHMA est appelée à jouer un rôle essentiel dans le développement économique en offrant des services financiers conformes aux principes de la Charia. Elle contribuera ainsi à répondre aux aspirations des populations et à favoriser leur autonomisation et la promotion de l’entreprenariat », a laissé entendre Mme Victorine Anquediche Ndeye.

Et le ministre de poursuivre : « Le lancement de cette filiale s’inscrit également dans la stratégie globale et de l’ambition de la BNDE, visant à étendre son champ d’action et à offrir une gamme diversifiée de services financiers. Nous croyons fermement que la microfinance islamique contribuera à créer des opportunités pour les entrepreneurs, les petites entreprises et les populations en situation de vulnérabilité ».

Elle estime que le Président Macky SALL, en mettant en place le Programme de Promotion de la Microfinance Islamique, (PROMISE), a résolument posé les bases du développement de la Microfinance islamique.

Et le ministre de la Microfinance de conclure : « Je reste persuadée qu’AL- RAHMA sera un catalyseur de ce progrès économique, en favorisant un accès équitable aux services financiers pour tous. A ce propos, j’invite AL-RAHMA à s’inscrire dans cette dynamique de promotion de la Microfinance islamique et à participer, avec nous, à la diversification des produits et services financiers décentralisés J’encourage les entrepreneurs, les acteurs économiques et de l’Économie sociale et solidaire à profiter des services de cette nouvelle institution qui rejoint le dispositif de financements promu par l’État ».

Quant à M. Abdoulaye NIANE PCA AL RAHMA, il avance : «Le lancement des activités d’AL RAHMA est le résultat de notre adhésion aux valeurs éthiques et principes de base du financement Halal, il témoigne également de notre volonté de répondre concrètement aux besoins d’une clientèle à la recherche d’offres de financement conformes à ses valeurs et croyances ».

Il estime que le lancement d’AL RAHMA Microfinance vient renforcer le secteur de la finance islamique peu développée dans notre marché.

M. Mohamadou Lamine Sall, directeur général AL RAHMA souligne que la finance islamique dans le monde est en très bonne voie et on parle d’activité qui tourne autour de 4000 milliards de dollars avec un taux de croissance annuel moyenne de 17%.

« Ce qu’il faut déplorer la part de l’Afrique dans ça, est vraiment petite, 1%. Et pour ce qui concerne la sous-région, le Sénégal fait partie des pelotons de tête. Il y a beaucoup de chemins à faire et beaucoup de marchés à gagner en termes d’accroissement au Sénégal. Le terreau est fertile, c’est 95% de musulmans, ce qu’il faut juste déplorer, c’est auparavant, il n’y avait pas encore de cadre réglementaire, cela n’est plus d’actualité parce que depuis 2018, il y a quand même des institutions de la BCEAO qui permettent l’évolution de la finance islamique aujourd’hui. Donc, nous sommes sûrs que d’ici peu, il y aura une floraison de projets comme celui de AL RAHMA de la BNDE à travers AL RAHMA et certainement la croissance attendue sera également là en termes d’investissements dans le secteur », dira-t-il.

Il conclut : « Nos intentions, c’est d’être une alternative crédible au niveau des FSD pour qu’on puisse effectivement compter la microfinance parmi les solutions les plus immédiates, les plus alternatives au bénéfice des populations. Et nous allons y travailler notamment en familiarisant les produits aux cibles ».