La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), dans son « Rapport sur la politique monétaire dans l’UMOA de Décembre 2023 », note que la croissance économique de l’Union devrait ressortir à 5,7% en 2023 et 6,5% en 2024.
D’après le document susmentionné, examinant la conjoncture économique dans l’UEMOA, le Comité de Politique Monétaire a noté un maintien du dynamisme de l’activité économique au troisième trimestre 2023, avec une progression de 5,7% du PIB en volume, sur un an, après une hausse de 5,5% enregistrée le trimestre précédent. Et cette évolution de l’activité a été portée par la demande intérieure.
« Selon les dernières projections réalisées par les Services de la BCEAO, la croissance économique de l’Union devrait ressortir à 5,7% en 2023 et 6,5% en 2024. Le Comité de Politique Monétaire a indiqué que ces perspectives de croissance de l’Union restent entourées de risques baissiers, liés notamment à la situation sécuritaire et socio-politique dans la sous-région, à l’évolution des prix internationaux de l’énergie, aux conditions de mobilisation des ressources extérieures par les Etats membres et à l’exécution dans les délais des projets d’exploitation de pétrole et de gaz dans la région », renseigne la source.
D’après la Bceao, au titre de la conjoncture internationale, le Comité a noté la poursuite du ralentissement de la croissance mondiale au troisième trimestre 2023. Et l’activité économique a été contrainte par le resserrement des politiques monétaires face à des niveaux d’inflation toujours au-dessus des cibles de la plupart des banques centrales.
Toujours d’après la Bceao, le rythme de progression de la production mondiale devrait ressortir à 3,0% en 2023 et à 2,9% en 2024, après 3,5% enregistré en 2022, selon les projections publiées par le Fonds Monétaire International (FMI) en octobre 2023.
« Ces prévisions sont entourées, selon le FMI, de facteurs de risque globalement baissiers, à savoir la poursuite des relèvements des taux directeurs par les banques centrales dans les économies avancées, l’aggravation des phénomènes liés au changement climatique et les tensions géopolitiques », note la source.
Toujours d’après la Bceao, sur les marchés internationaux des matières premières, les cours des produits énergétiques se sont inscrits à la hausse, après trois trimestres consécutifs de baisse, en lien avec le recul de l’offre mondiale. Et quant aux cours des produits hors énergie, ils ont poursuivi leur tendance baissière, portée par le reflux des prix des produits agricoles, des métaux et des minerais.
Et le document de rajouter : « Toutefois, l’indice des prix des matières premières non énergétiques exportées par les pays de l’UEMOA s’est accru de 4,9% au cours du troisième trimestre 2023, après une progression de 6,3% un trimestre plus tôt.
En ligne avec une demande mondiale moins vigoureuse et la détente des prix des produits alimentaires sur les marchés internationaux, les pressions inflationnistes se sont atténuées, au cours du troisième trimestre 2023, dans la plupart des régions du monde. L’inflation mondiale devrait s’établir à 6,9% en 2023 contre 8,7% en 2022. En 2024, le taux d’inflation se situerait à 5,8% ».