La direction de la Prévision et des études économiques (Dpee), dans son document : « Situation économique et financière en 2023 et perspectives 2024 », note que l’activité économique dans le secteur primaire devrait augmenter de 4,8% en 2024.
D’après la Dpee, l’année 2024 devrait inscrire le Sénégal dans une nouvelle ère avec les premières productions de pétrole et de gaz. Et l’activité économique au titre de 2024 devrait se consolider à la faveur des effets attendus des différentes mesures de soutien à l’économie nationale dans le cadre de la mise en œuvre des projets prioritaires structurants inscrits dans la troisième phase du Plan d’actions prioritaires du PSE.
LA source souligne que la poursuite de l’exécution du second compact MCA-Sénégal « Power to compact » serait également d’un apport considérable dans le cadre de la relance de l’économie. Par ailleurs, l’économie nationale bénéficierait des retombées positives des projets structurants dans les services, notamment, le déploiement de la 5G et la mise en exploitation du Bus rapide transit (BRT) et du tronçon du TER sur l’axe Diamniadio-AIBD.
Toujours d’après la Dpee, globalement, le taux de croissance du PIB réel est projeté à 9,2% en 2024 contre une prévision de 4,1% en 2023. Et cette croissance serait largement tirée par le secondaire (+20,6%) et, dans une moindre mesure, par les secteurs primaire (+4,8%) et tertiaire (+6,0%).
« L’activité économique dans le secteur primaire devrait augmenter de 4,8% en 2024 contre 5,7% en 2023, tirée essentiellement par les sous-secteurs de l’agriculture, de l’élevage et, dans une moindre mesure, de la pêche. Le secteur primaire, avec un poids dans le PIB projeté à 17,1%, devrait contribuer à hauteur de 0,7 point de pourcentage à la croissance du PIB réel en 2024 », souligne la Dpee.
D’après la Dpee, le sous-secteur agricole et des activités annexes,bénéficierait des efforts soutenus de l’Etat pour consolider les acquis relatifs à l’intensification des productions céréalières et vivrières, au renforcement de la productivité des cultures industrielles et horticoles et à la promotion d’un système pertinent de valorisation des productions agricoles.
« Par ailleurs, dans le cadre du Programme agricole pour la souveraineté alimentaire durable (PASAD), l’Etat du Sénégal prévoit des mesures relatives, notamment : à l’augmentation de la production et de la productivité alimentaire ; à la diversification des spéculations et des systèmes de production agricole ; au renforcement des services agricoles et à l’amélioration de la gouvernance du secteur agricole », poursuit la source.
Et la Dpee de rajouter : « Dans un contexte de mise en œuvre effective du PASAD et d’atteinte des objectifs y relatifs, le renforcement de la maîtrise de l’eau à travers, entre autres, les aménagements hydroagricoles dans le Delta du fleuve Sénégal et la vallée de l’Anambé, constituerait un atout majeur pour le renforcement de la production de riz et des produits horticoles.
En outre, en perspective de l’exploitation des Agropoles sud et du centre, l’agriculture devrait jouer pleinement son rôle de fournisseur d’intrants à certaines industries alimentaires. A cet effet, les objectifs du PASAD devraient nécessairement conduire au développement d’une agriculture résiliente, abondante et capable de résister face aux aléas climatiques et de réduire les inégalités. Au total, la croissance de l’agriculture et des activités annexes est projetée à 4,6% en 2024 contre 6,6% en 2023 ».
Toujours d’après la Dpee, la croissance économique du sous-secteur de l’élevage est projetée en hausse de 6,1% en 2024 contre 4,1% un an plus tôt sous l’hypothèse d’une mise en œuvre correcte des différents projets et programmes suivants : le projet d’Appui au développement de la filière lait ; le programme d’autosuffisance en mouton ; le projet de développement de la culture fourragère ; le programme de renforcement de la protection zoo sanitaire ; le projet régional d’appui au développement du pastoralisme au sahel et le programme de compétitivité de l’agriculture et de l’élevage. Et tous ces projets et programmes bénéficieront d’un environnement propice encadré, en particulier par le Code de la santé animale et de la santé publique vétérinaire ainsi que la fiscalité liée au lait local.