En marge du séminaire organisé par la commission de régulation du secteur de l’énergie à l’intention des journalistes économiques, M. Aliou Kane Ndiaye, coordonnateur du Collectif  des journalistes économiques du Sénégal ( Cojes), estime que l’information économique n’est pas bien véhiculée au niveau de nos médias.

 « Je suis désolé de dire que l’information économique n’est pas très bien véhiculée au niveau de nos médias. Il est vrai que dans la plupart des grands journaux,  des pages  sont consacrées à l’économie, mais ce n’est pas toujours visible sur les « Une ». Les journalistes, membres du Cojes  et ceux qui s’intéressent aux questions économiques doivent de mon point de vue se battre pour imposer l’information économique au niveau de leur rédaction. C’est important de parler de politique mais on doit aussi parler d’économie. C’est l’économie qui développe un pays. Je pense qu’il faut faire un effort pour permettre à l’information économique d’être présente au niveau des « Une » de tous les grands journaux, de toutes les radios, des télévisions et sites internet.

 Dans les grandes radios, il n’y a pas beaucoup d’émissions  économiques,  c’est la même chose au niveau des télévisions. Pourtant les sujets ne manquent pas et la demande est là. Donc, il faut faire des efforts dans ce sens », souligne M. Aliou Kane, coordonnateur du Cojes.

D’après M. Ndiaye, le collectif des journalistes du Sénégal est une association, regroupant les journalistes qui veulent se spécialiser en économie. Ces journalistes sont présents dans toutes les rédactions et  sont en général dans les services économie de ces rédactions.

« L’objectif de l’association est de trouver des formations pour permettre à ses membres de renforcer leurs capacités sur certaines questions qui sont liées à l’économie.  Parce que nous n’avons pas tous fait des études académiques en économie. Même si nous avons tous, en tout cas, dans la majorité des cas fréquenté des écoles de journalisme. A travers ces sessions de renforcements de capacités, on  donne aux journalistes les outils pouvant leur  permettre de mieux traiter des questions liées à l’économie.», dira M. Ndiaye.

Et M. Ndiaye de rajouter : « Nous organisons des sessions de renforcement de capacités avec nos partenaires parmi lesquels figurent des structures publiques mais aussi des structures  privées. Je peux citer le ministère des finances et la Fondation Ebert ».

Les sessions de formation et d’information se font sous divers formats. Il y a les journées de formation et  d’information,  qui se tiennent en général à Dakar. Il y a  les formations sur plusieurs jours lesquelles sont organisées à l’extérieur de Dakar.  Ces formations sont beaucoup plus approfondies. Elles nous permettent  d’aller plus en profondeur  sur certaines questions ».