D’après la banque mondiale les remises migratoires devraient encore augmenter en 2022 mais il existe des risques de dégradation. Et la crise de la Covid-19 est loin d’être terminée et constitue la plus grande menace qui plane sur les perspectives mondiales de croissance, d’emploi et de transferts de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire.

 « En effet, les programmes de relance budgétaire dans les principaux pays de destination des migrants ne pourront pas se poursuivre indéfiniment. En outre, la hausse du report des envois de fonds en espèces vers les canaux numériques, qui a été observée au plus fort de la crise de la Covid -19 en 2020, est probablement en bout de course. Pour que cette croissance se poursuive, il faudra accélérer l’accès des populations migrantes aux comptes bancaires, indispensables pour utiliser les canaux numériques », précise la banque mondiale dans son communiqué.

La source précise  que  cette évolution est freinée par les réglementations sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, toujours très strictes et qui ne facilitent pas, par exemple, le processus numérique e-Kyc (mise en relation et vérification à distance de l’identité du client). 

Et le document de souligner : « Les responsables politiques doivent poursuivre leurs efforts pour maintenir le flux des transferts de fonds. Cela passe par la réduction des frais, un meilleur accès des migrants et des opérateurs de transfert de fonds aux services bancaires, et par l’intégration des populations migrantes aux mesures de ripostes à la crise de la Covid -19 (notamment l’accès aux vaccins, aux soins de santé, au logement et à l’éducation) ».

D’après la banque mondiale ces populations peuvent aussi avoir besoin d’être protégées contre la surcharge de travail et le défaut de paiement des salaires par les employeurs pendant la crise. Et de nombreuses communautés d’origine sont confrontées de manière inattendue à des retours de migrants en très grand nombre.

«  Il pourra donc être nécessaire de les soutenir, en proposant des soins de santé, des espaces de quarantaine et d’autres services d’aide sociale afin de limiter efficacement les conséquences de cette situation », mentionne-t-on dans le document.