La DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES (DPEE), dans son document : « Le point mensuel de conjoncture, janvier 2019 », note un recul de 2,1 points de l’indicateur de climat des affaires en janvier 2019.

« Le climat des affaires s’est dégradé au mois de janvier 2019, en variation mensuelle. En effet, l’indicateur qui le synthétise, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, a perdu 4,1 points pour se retrouver en dessous de sa moyenne de long terme. Cette situation reflète l’orientation négative de l’opinion des industriels, des prestataires de services et des commerçants. Sur un an, l’indicateur de climat des affaires a reculé de 2,1 points, en janvier 2019 », note la Dpee.
D’après la Dpee, dans l’industrie, la majorité des industriels interrogés ont indiqué, durant le mois de janvier 2019, les difficultés de recouvrement des créances (28%), la concurrence supposée déloyale (26%), l’insuffisance de la demande (26%) et les difficultés d’approvisionnement en intrants (19%) comme les principaux facteurs contraignant le développement de l’activité.
« Au total, le climat des affaires s’est dégradé (-12,1 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, en liaison avec les opinions défavorables des chefs d’entreprises sur la production, les commandes, l’emploi de main d’œuvre et les perspectives de commandes. Toutefois, l’opinion des industriels sur l’évolution des stocks de produits finis est restée quasi inchangée », note la Dpee.
Concernant le sous-secteur des bâtiments et travaux publics, la Dpee souligne que les contraintes les plus citées par les entrepreneurs interrogés sont les difficultés de recouvrement des créances (83%) et la concurrence jugée déloyale (33%).

« L’accès difficile au crédit et au foncier sont aussi évoqués, à part égale (33%), par les interrogés. Néanmoins, le climat conjoncturel s’est globalement amélioré (+2,4 points) dans le sous-secteur, entre décembre 2018 et janvier 2019, sous l’effet de l’orientation positive des soldes d’opinion relatifs à l’activité générale et aux commandes (publiques et privées). En outre, l’optimisme des enquêtés quant aux perspectives d’activité, de commandes (publiques et privées) et d’emploi de main d’œuvre a, également, contribué à la progression de l’indicateur de climat des affaires du sous-secteur », souligne la Dpee.

D’après la source, dans les services, le mois de janvier 2019 a été surtout marqué par des contraintes relatives aux difficultés de recouvrement des créances (47%), à la concurrence jugée déloyale (47%) et à la fiscalité (41%), selon les chefs d’entreprises interrogés.

En résumé, la Dpee estime que le climat des affaires s’est dégradé (-1,2 point) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, et s’est situé en dessous de sa moyenne de long terme. En effet, les soldes d’opinions relatifs aux tarifs pratiqués et aux perspectives respectives de tarifs et de commandes se sont, particulièrement, dégradés.
Difficultés de recouvrement des créances (43%)

S’agissant du commerce, la Dpee estime que les difficultés de recouvrement des créances (43%), la concurrence jugée déloyale (43%) et les difficultés d’approvisionnement (43%), ont constitué les principales entraves à l’activité au mois de janvier 2019, selon les enquêtés.
« En outre, le climat des affaires s’est détérioré (-0,2 point), en rythme mensuel, pour se retrouver à son niveau moyen, en rapport avec les soldes d’opinions respectifs relatifs au chiffre d’affaires et aux perspectives de commandes », note la Dpee.
M/DIA