Le Fonds Monétaire International (Fmi), dans son document : « Perspectives de l’économie mondiale, octobre 2020 », révèle qu’une forte hausse de l’encours de la dette souveraine est attendue.
« Les perspectives moroses de croissance à moyen terme se conjuguent à une forte hausse attendue de l’encours de dette souveraine. Les révisions à la baisse en ce qui concerne le potentiel de production signifient également que la matière imposable sera à moyen terme de moindre ampleur que prévu, accentuant les difficultés à assurer le service de la dette », précise le Fmi.
Le Fmi estime que les projections à moyen terme supposent également que les pays subiront des séquelles durables en raison de l’ampleur de la récession et des mutations structurelles qui s’imposent, entraînant des effets persistants sur le potentiel de production.
« Ces effets sont notamment les coûts d’ajustement et les incidences sur la productivité pour les entreprises survivantes qui doivent améliorer la sécurité du lieu de travail ; l’amplification du choc par le biais de faillites d’entreprises ; la coûteuse réaffectation des ressources entre secteurs ; et des travailleurs découragés qui se retireront de la population active. Ces séquelles devraient exacerber les forces qui tiraient la croissance de la productivité à la baisse dans de nombreux pays au cours des années précédant la pandémie : une accumulation de capital physique freinée par la croissance relativement faible de l’investissement, des améliorations du capital humain devenues plus modestes, et des gains d’efficience tardant à se réaliser lors de l’intégration des avancées technologiques avec les facteurs de production », note le Fmi.