Dans son « Rapport sur la Politique Monétaire dans l’Umoa – Décembre 2020 », la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest(Bceao), estime que le Sénégal et la Côte d’Ivoire sont les principaux fournisseurs dans les échanges intra-Uemoa au troisième trimestre 2020.

« Les échanges intra-Uemoa seraient, pour leur part, en baisse de 3,7% pour ressortir à 631,5 milliards, représentant 16,1% du total des échanges de l’Union, en lien avec la crise sanitaire mondiale de la Covid-19 ainsi que la fermeture des frontières du Mali pendant la période d’embargo qu’a subi le pays. La Côte d’Ivoire et le Sénégal demeurent les principaux fournisseurs, avec cumulativement 55,4% du total de l’offre intra-communautaire », précise le rapport.

D’après la Bceao, du côté de la demande intra-Uemoa, le Burkina et le Mali sont les principales destinations des flux échangés avec 44,8% du total. Et les principaux produits échangés sont le pétrole, les préparations alimentaires (lait, bouillons), les produits du cru (céréales et animaux vivants), les huiles alimentaires et les matériaux de construction.

Réduction de 36,6 milliards du déficit commercial

« Au troisième trimestre 2020, le déficit commercial de l’Union s’est réduit de 36,6 milliards par rapport à la même période de l’année 2019, pour ressortir à 549,1 milliards, du fait d’une baisse des importations (-3,9%) plus prononcée que celle des exportations (-3,5%) », précise le rapport.

D’après la source, l’évolution des exportations traduit principalement le repli des ventes de produits pétroliers (-27,8%), du cacao (-15,2%) et du coton (-20,0%), du fait de l’orientation défavorable des cours, couplée à une diminution du volume des expéditions de ces produits. « La baisse des exportations a toutefois été atténuée par la bonne tenue des ventes de l’or, du caoutchouc et de la noix de cajou. La filière aurifère a bénéficié de l’orientation favorable des cours sur les marchés internationaux. Celles du caoutchouc et de la noix de cajou ont été caractérisées par une hausse des volumes exportés, en liaison avec un regain de la demande mondiale de ces produits », renseigne le rapport.

Toujours d’après la source, la baisse des importations est en ligne avec la nette diminution de la facture énergétique (-29,0%), subséquente à la chute des cours sur les marchés internationaux. Et ce repli a toutefois été modéré par l’augmentation des acquisitions des biens d’équipement et intermédiaires (+2,1%) ainsi que des approvisionnements en produits alimentaires et biens de consommation courante (+5,0%).

Et le rapport de rajouter : «  La progression des biens de consommation est tirée par la hausse des cours internationaux notamment du riz et des huiles alimentaires et de la vigueur de la demande de ces produits adressée à l’extérieur ».

Toujours selon le rapport, la dynamique des échanges commerciaux de l’Union fait ressortir un repli de l’excédent vis-à-vis de l’Afrique, un creusement des déficits bilatéraux avec l’Europe et l’Amérique et une atténuation du déficit par rapport à l’Asie.