A l’instar de tous les pays membres de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), le Sénégal à travers l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM) a célébré la Journée Météorologique Mondiale (JMM) . Et le thème retenu : « L’avenir du temps, du climat et de l’eau à travers les générations ». Selon M. Malick Sonko, directeur de cabinet du Ministre des Transports Aériens, en 2022, plus de cinq cent mille (500 000) messages courts (sms) ont été envoyés aux utilisateurs pour les informer et/ou alerter.

Malick Sonko, directeur de cabinet du Ministre des Transports Aériens et du Développement des Infrastructures Aéroportuaires, a affirmé : « Consciente de la demande croissante en informations météorologiques, l’ANACIM a mis les préoccupations des usagers au cœur de sa politique. En 2022, plus de cinq cent mille (500 000) messages courts (sms) ont été envoyés aux utilisateurs pour les informer et/ou alerter d’une occurrence de pluie ou de phénomènes météorologiques extrêmes de houle dangereuse, vents forts, pluie dépassant des seuils établis. Nous devons améliorer nos systèmes d’alerte précoce par un renforcement de la connaissance du risque et de la communication pour prendre des décisions proactives ».

Il estime qu’il ne fait l’objet d’aucun doute que les temps ont changé. Et les scientifiques ont alerté plus d’une fois sur l’état d’urgence climatique.

« Il est temps d’agir. Ainsi avec les conséquences des changements climatiques, il est vital d’accroitre notre maitrise du temps, du climat et du cycle de l’eau pour mieux assurer un développement durable », martèle-t-il.

Il poursuit : « Depuis 150 ans, les services météorologiques et hydrologiques nationaux recueillent et normalisent les données sur lesquelles reposent les prévisions météorologiques. Il importe de souligner que des prévisions météorologiques de qualité nécessitent des équipements d’observation modernes, des outils de prévision de pointe, un personnel hautement qualifié et motivé ».

Il a tenu à préciser que l’Agence Nationale de l’Aviation et de la Météorologie a entrepris un vaste programme de rénovation et de réhabilitation de son réseau d’observation.

« Les stations de Mbour, Fatick, Ranérou ont été entièrement reconstruites et équipées. Les stations de Vélingara, Louga, Kolda, Koungheul… sont en cours de construction et/ou réhabilitation. Cette vision est en parfaite synergie avec le projet phare de mon département, le hub aérien. Car, nous ne pouvons pas avoir des aéroports modernes sans des stations météorologiques de qualité. Dans le cadre du programme de réhabilitation des aéroports du Sénégal (PRAS), le PrésidentMacky SALL a procédé au lancement des travaux de construction de l’aéroport Ourossogui-Matam et l’aéroport de Saint-Louis a été réceptionné. A cet effet, les stations météorologiques de Saint-Louis, Matam, Kaolack, Ziguinchor, Kédougou, Cap-Skiring et Linguère seront entièrement réhabilitées ».

Il souligne que les données collectées à partir de ces stations alimentent notre base de données météorologiques. Et elle nous permet entre autres de mesurer le degré de variation du climat et de constater les impacts des changements climatiques sur notre région qui se manifestent par une fréquence inhabituelle des évènements météorologiques extrêmes. Je peux citer les vagues de chaleur, les pluies exceptionnelles.

M. Sidy Gueye, directeur général de l’Anacim, souligne que cette célébration, qui met en avant l’histoire de la météorologie, coïncide avec le 150eme anniversaire de l’organisation météorologique mondiale. Et c’est donc l’occasion pour l’ANACIM de rappeler l’histoire de la météorologie nationale.

« Cette histoire a débuté en 1897 avec la création, à Saint Louis de la première station pluviométrique. Le Sénégal dispose aujourd’hui de 350 postes pluviométriques et 25 stations synoptiques et climatiques disséminées à travers le pays dont un certain nombre sont centenaires. C’est le lieu de souligner que le développement de la météo nationale est une réalité avec la densification et la modernisation du réseau d’observations ainsi que les activités de recherche et de développement, pour une amélioration continue des prévisions météorologiques et plus largement des services d’informations météorologiques et climatiques de qualité. Aujourd’hui, plus que jamais, l’ANACIM s’engage à offrir des services météorologiques adaptés mais également à accompagner les populations pour renforcer leur résilience face aux effets du changement climatique », conclut M. Sidy Gueye.