La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), dans son document : « Note de conjoncture économique dans les pays de l’UEMOA », estime que selon les prévisions effectuées, le PIB réel de l’UEMOA ressortirait à 5,1% au premier trimestre 2023 et 5,3% au deuxième trimestre 2023.

« Selon les prévisions effectuées par la BCEAO, le PIB réel de l’UEMOA ressortirait à 5,1% au premier trimestre 2023 et 5,3% au deuxième trimestre 2023 après une réalisation de 5,6% au quatrième trimestre 2022. Les performances économiques des pays de l’UEMOA seraient tirées par la bonne tenue de la demande intérieure. Elles seraient toutefois atténuées par le ralentissement de la demande extérieure et la hausse des coûts de production », précise la source.

D’après la Bceao, en ce qui concerne le niveau des prix, les informations disponibles font état d’une poursuite de la décélération du rythme de progression du taux d’inflation, en glissement annuel, à 6,9% en janvier 2023 et 6,8% en février 2023. Et le reflux des pressions inflationnistes, attendu à très court terme, serait lié à la poursuite de la commercialisation des nouvelles récoltes de céréales issues de la campagne 2022/2023. La dynamique serait également soutenue par la poursuite des actions des Gouvernements en faveur de la préservation du pouvoir d’achat des populations et d’un approvisionnement plus régulier des marchés en produits vivriers.

« Au niveau des pays membres de l’UEMOA, les indicateurs de la conjoncture interne, à fin novembre 2022, font ressortir un renforcement de l’activité économique, soutenue par le raffermissement de la demande intérieure, ainsi que la poursuite des investissements publics, dans un contexte de réalisation de plusieurs projets d’envergure, notamment dans les secteurs pétrolier et gazier », renseigne la Bceao.

Toujours d’après la source, en glissement annuel, la production industrielle a augmenté de 2,0%, après une réalisation de 9,5% en octobre. Et le chiffre d’affaires du commerce de détail s’est accru de 17,9%, tout comme le mois précédent.

« En outre, les prestations des services marchands et financiers ont enregistré des hausses respectives de 6,4% et 14,9%, après des progressions de 6,8% et 14,9% le mois précédent. Dans le secteur des bâtiments et travaux publics (BTP), l’enquête auprès des chefs d’entreprise fait état d’une poursuite de l’amélioration de l’activité dans certains pays de l’Union (Sénégal, Bénin, Togo, Guinée-Bissau et Niger) », note-on dans le document.

Et le document de poursuivre : « Le rythme de progression des prix reste soutenu dans les pays de l’Union, se situant à 7,0% en décembre 2022, en glissement annuel, après une réalisation de 8,0% un mois auparavant. Le repli de l’inflation est consécutif à l’arrivée sur les marchés des nouvelles récoltes de la campagne 2022/2023 et à la détente des prix des produits alimentaires sur les marchés internationaux ».

Au titre de la situation monétaire et financière de l’UEMOA, la BCEAO a, pour la troisième fois depuis juin 2022, relevé ses taux directeurs à compter du 16 décembre 2022 (+25 pdb). Sur les guichets des appels d’offres de la Banque Centrale, les injections de liquidité se sont poursuivies à taux fixe. À compter du 16 décembre 2022, les ressources ont été offertes sur les guichets de refinancement de la Banque Centrale au taux de 2,75%. Le taux d’intérêt à une semaine du marché interbancaire est ressorti à 3,44% en décembre 2022, en hausse de 39,0 points de base par rapport à son niveau du mois de novembre 2022 (3,05%) et 85,0 pdb depuis le 13 juin 2022

(2,59%). Au niveau des conditions appliquées par les banques à la clientèle, la dernière situation disponible, celle de novembre 2022, fait état de la poursuite de la tendance haussière des taux débiteurs (6,70% en novembre 2022, contre 6,68% un mois auparavant et 6,26% un an plus tôt).

La masse monétaire a enregistré une progression de 12,6%, en glissement annuel, à fin novembre 2022, après 14,1% un mois plus tôt. Cette progression résulte essentiellement de la hausse des créances des institutions de dépôt sur les unités résidentes de 9.147,9 milliards ou +22,0%, atténuée par la dégradation des actifs extérieurs nets (AEN) de 3.684,3 milliards ou 53,0%. En décembre 2022, les réserves officielles de change de la Banque Centrale couvrent 4,4 mois d’importation de biens et services.