La Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale et la Sococim nouent un partenariat par un financement d’historique pour accroître la production de ciment bas carbone au Sénégal. Dans le cadre de ce partenariat, IFC a arrangé un financement de 242 millions d’euros en faveur de Sococim.

« Afin de soutenir les efforts de décarbonisation du secteur industriel au Sénégal, IFC a annoncé aujourd’hui un partenariat avec Sococim Industries, le plus grand cimentier intégré du pays. Cet accord permettra de stimuler la production de ciment bas carbone, de créer des emplois et de contribuer à combler le déficit de logements du pays. Dans le cadre de ce partenariat, IFC a arrangé un financement de 242 millions d’euros en faveur de Sococim, filiale du cimentier français Vicat S.A », précise-t-on dans le communiqué parvenu à notre rédaction.

D’après la source, le financement comprend un prêt de 120 millions d’euros d’IFC pour son propre compte et l’équivalent de 122 millions d’euros en monnaie locale en prêts parallèles de la Société Générale Sénégal, de la CBAO Groupe Attijariwafa Bank, de la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie du Sénégal et d’Ecobank Sénégal. Et la Société Générale Sénégal agira à titre d’agent administratif pour gérer le financement en monnaie locale avec les autres prêteurs.

« La majeure partie du financement 214 millions d’euros – soutiendra le développement d’activités vertes, ce qui en fait le premier prêt vert d’IFC dans le domaine de la fabrication de matériaux de construction en Afrique. Le ciment est un matériau de construction essentiel, mais l’industrie est à forte intensité de carbone, notamment pendant le processus de production du clinker, constituant de base du ciment », précise le communiqué. 

Toujours d’après la source, cet investissement soutiendra les besoins de financement à long terme de Sococim, notamment un investissement de 260 millions d’euros pour la modernisation de son usine de production de clinker près de Dakar, la capitale du Sénégal. 

« Sococim prévoit de remplacer une partie de ses lignes de production de clinker existantes par une nouvelle ligne plus économe en carburant. Cette dernière utilisera jusqu’à 70 % de combustibles de substitution, améliorant ainsi l’efficacité énergétique de l’usine. Cela contribuera à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 312 000 tonnes d’équivalent CO2 par an d’ici 2030 et permettra à Sococim de produire du ciment avec l’un des taux d’émission les plus faibles au monde », renseigne le document. 

« IFC est depuis longtemps un partenaire de confiance pour Sococim et Vicat. Aujourd’hui, son soutien nous aide à bâtir une filière du ciment plus propre et plus efficace en Afrique, à l’heure où le continent connaît une croissance économique et démographique sans précédent », a déclaré Guy Sidos, PDG de Vicat.

« Accélérer la modernisation des usines de production de ciment les plus anciennes est crucial pour réduire l’empreinte carbone du secteur, tout en comblant le déficit croissant de logements que l’urbanisation rapide crée dans des pays comme le Sénégal », mentionne la source.

« Cet investissement historique d’IFC dans un secteur dont il difficile de réduire l’impact carbone vise non seulement à accélérer le processus de décarbonisation dans le secteur du ciment en Afrique, mais aussi à favoriser le développement durable, la croissance économique et le développement de logements abordables au Sénégal et dans la région », a déclaré Makhtar Diop, le directeur général d’IFC.

D’après la source, IFC entretient une relation de longue date avec Vicat, qu’elle soutient depuis 2007 dans ses investissements en Inde, au Kazakhstan et au Sénégal ainsi que dans ses efforts pour réduire l’empreinte carbone de l’industrie.

À propos d’IFC

La Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, est la principale institution de développement axée sur le secteur privé dans les pays émergents. Elle mène des opérations dans plus d’une centaine de pays, consacrant son capital, ses compétences et son influence à la création de marchés et d’opportunités dans les pays en développement. Au cours de l’exercice 22, IFC a engagé un montant record de 32,8 milliards de dollars en faveur de sociétés privées et d’institutions financières dans des pays en développement, mobilisant ainsi les capacités du secteur privé pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée alors que les économies font face aux répercussions de crises mondiales concomitantes.