La Fondation Bill et Melinda Gates, le Foreign Commonwealth and Development Office du gouvernement britannique, Boehringer Ingelheim et GALVmed annoncent la création d’un nouveau partenariat visant à trouver des solutions pour lutter contre la trypanosomiase animale africaine (TAA). En Afrique, on estime que la TAA menace plus de 50 millions de bovinsdans les zones endémiques connues de la tsé-tsé.

D’après le communiqué parvenu à notre rédaction, la trypanosomiase animale africaine (TAA), également connue sous le nom de « nagana », représente un fardeau socio-économique considérable pour les éleveurs d’Afrique subsaharienne, affectant et tuant des millions de bovins chaque année.

La source souligne que la TAA est une maladie des animaux vertébrés qui touche les bovins, les buffles d’eau, les moutons, les chèvres, les chevaux, les porcs, les chiens et d’autres espèces. Elle est causée par les parasites protozoaires Trypanosoma congolense, Trypanosoma vivax et, dans une moindre mesure, Trypanosoma brucei, et constitue un problème majeur en Afrique où elle est principalement propagée par les mouches tsé-tsé (Glossina spp).

Elle estime que  l’infection par Trypanosoma vivax est également présente dans le nord de l’Amérique du Sud, où elle est transmise par des mouches piqueuses telles que les mouches d’étable (Stomoxys) et les taons (Tabanids), et elle a été signalée plus récemment au Moyen-Orient.Et les parasites infectieux pénètrent dans la circulation sanguine de l’animal hôte et se multiplient, provoquant de la fièvre, de la faiblesse, de la léthargie et de l’anémie qui entraînent une perte de poids, une diminution de la fertilité et de la production de lait, et peuvent entraîner la mort.

« En Afrique, on estime que la TAA menace plus de 50 millions de bovinsdans les zones endémiques connues de la tsé-tsé. Cependant, 90 millions de bovinssont menacés si l’on prend également en compte les bovins situés en dehors de la ceinture tsé-tsé, potentiellement menacés en raison des mouvements de bétail, de la transhumance et de la transmission mécanique de T. vivax par les mouches piqueuses. On estime que la TAA tue jusqu’à trois millions de bovins2 par an. Les pertes directement attribuées à la réduction de la production de viande et de lait ainsi que le coût du traitement et de la lutte contre la tsé-tsé sont estimés à plus d’un milliard d’USD par an3. Les pertes de produit intérieur brut agricole dans toutes les zones touchées en Afrique sont estimées à environ 4,5 milliards d’USD par an », précise la source.

Toujours d’après la source, grâce à de solides collaborations, de grands progrès ont été réalisés dans la lutte contre la trypanosomiase humaine africaine, dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vise l’élimination (OMS, 2020a). En revanche, la lutte contre la TAA a été limitée. Et la lutte contre la TAA est complexe et plus difficile que celle contre la trypanosomiase humaine pour de nombreuses raisons, notamment la diversité des espèces hôtes, des parasites et des mouches vectrices impliqués, ainsi que des réservoirs d’infection dans la faune sauvage. Les outils de contrôle existants sont considérés comme inadéquats : il n’y a pas de vaccins, pas d’outils de tests de diagnostic rentables et les médicaments actuellement utilisés pour traiter la TAA sont associés à des problèmes de contrefaçon et de résistance aux médicaments.

« En outre, la plupart des pays dans lesquels la TAA est présente sont des pays en voie de développement, avec des ressources limitées pour surveiller et contrôler les maladies endémiques du bétail. Le partenariat récemment annoncé entre la Fondation Bill et Melinda Gates, le Foreign Commonwealth and Development Office du gouvernement britannique, Boehringer Ingelheim et GALVmed vise à mettre au point et à rendre disponible une nouvelle solution pour traiter la TAA », renseigne la source.