D’après le Ministère des Finances et du budget, le « Budget vert 2024 » est un nouveau cadre qui requiert la prise en compte des considérations liées aux changements climatiques dans le processus de préparation et d’exécution du budget.

D’après le Ministère des Finances et du budget, le Gouvernement a élaboré, son nouveau programme économique et financier soutenu par le Fonds monétaire international (FMI) sur la période 2024-2026 et axé autour de quatre piliers dont celui portant sur le renforcement de la résilience aux changements climatiques. Et ce nouveau cadre requiert ainsi la prise en compte des considérations liées aux changements climatiques dans le processus de préparation et d’exécution du budget. Le Gouvernement a fait l’option d’élaborer son premier rapport sur le « Budget vert » annexé au projet de loi de finances pour l’année 2024.

« À l‘instar des grandes nations, le Sénégal s’est inscrit dans une démarche de budgétisation prenant en compte la dimension environnementale, communément appelée « budget vert ».

Ce document qui est une annexe du projet de loi de finances pour l’année 2024, permet de mesurer l’impact environnemental de la politique budgétaire de l’État sur divers secteurs », précise-t-on dans le document.

Toujours d’après le ministère des Finances, l’appropriation des méthodes de conduite du changement et de concertation par les services de l’État accompagne les populations et les territoires vers des stratégies d’adaptation ou du moins leur sensibilisation sur la nécessité de faire appel à ces outils pour engager des transformations profondes. Et cette approche sera de nature à faciliter les passages à l’action.

Elle s’inscrit dans le cadre de l’investissement responsable qui a pour finalité d’ajouter le respect des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance aux critères purement financiers. Il s’agit d’un marché qui s’est considérablement développé et qui continue à croître.

« La préservation de l’environnement et la réussite de ses politiques écologiques nécessitent la mobilisation des efforts importants notamment par le secteur public et privé sur le court, moyen et long terme. Dans un contexte où les ressources budgétaires sont limitées, cette mobilisation implique la mise en place des instruments financiers innovants et complémentaires », renseigne le document.

Le document précise que pour ce faire, le Gouvernement doit jouer pleinement son rôle dans l’amélioration et la mise en valeur de l’environnement en mettant en place un système fiscal adapté au contexte socioéconomique et d’accroitre la participation du secteur privé dans le financement des projets verts afin de contribuer à la sauvegarde des milieux environnementaux soumis à un rythme accéléré de dégradation.

La source précise qu’en dépit des efforts déployés par les différents acteurs économiques et financiers pour la protection de l’environnement et la promotion du développement durable, la situation actuelle demeure préoccupante et oblige les pouvoirs publics à donner plus d’importance à la politique environnementale dans les politiques publiques.

Et le document de préciser : « Sous ce rapport, l’enjeu majeur est d’élargir le prisme des stratégies d’adaptation afin d’intégrer l’ensemble des dimensions économiques et sociales à traiter pour garantir la résilience des territoires. A cet effet, des dispositions sont envisagées pour renforcer le cadre institutionnel de gestion des investissements publics. Il s’agira de formaliser la prise en compte de la résilience climatique (adaptation et atténuation) aux différentes étapes du cycle de vie des projets et programmes d’investissement publics ».

Le document poursuit : « Également les perspectives de prise en charge des projets environnementaux se présentent sous de meilleurs auspices pour le Sénégal, grâce à la mise en place d’un document cadre pour le financement des besoins d’investissement en matière environnementale, sociale et de Gouvernance (ESG). Avec ce nouveau cadre partagé et adopté par nos partenaires techniques et financiers, le Gouvernement dispose désormais d’un référentiel pour les émissions obligataires souveraines durables sur les marchés internationaux de capitaux privés mais aussi auprès des bilatéraux et multilatéraux ».