La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), dans son Rapport sur la politique monétaire dans l’UMOA. Septembre 2023 », prévoit une croissance économique de 6,9% de l’Union en 2024.

D’après la Bceao, les projections macroéconomiques dans l’Union demeurent globalement favorables, malgré la persistance de certains facteurs de risques baissiers. Pour l’année 2023, les répercussions de la situation au Niger sur les échanges commerciaux et financiers au sein de la région devraient influencer l’élan de l’activité économique dans l’Union. Et de plus, au Sénégal, le report à 2024 de la mise en production des champs pétroliers et gaziers, initialement prévue pour le quatrième trimestre 2023, devrait affecter les précédentes prévisions de croissance de l’activité économique en 2023.

« Les évaluations préliminaires situent la croissance économique de l’Union pour l’année 2023 à 5,6%, soit une baisse de 0,7 point de pourcentage par rapport aux prévisions effectuées dans le Rapport de juin 2023. En 2024, la croissance économique de l’Union atteindrait 6,9% », note la Bceao.

Toujours d’après la Bceao, analysée sous l’angle des emplois, la progression du PIB en 2023 proviendrait essentiellement de la consommation finale et des investissements, en liaison avec la hausse de la demande des ménages et l’intensification de la réalisation des projets d’infrastructure.

D’après la Bceao, en 2024, le taux d’investissement ressortirait à 18,4% pour le privé et 7,5% pour le public. Et l’apport du secteur extérieur à la croissance résulterait de la hausse des exportations, consécutive aux ventes de pétrole et de gaz par le Niger, le Sénégal et la Côte d’Ivoire.

« Ces perspectives de croissance restent entourées de risques baissiers importants, liés notamment à la durée de la crise nigérienne, à la situation sécuritaire et socio-politique dans la sous-région et à l’évolution des prix des matières premières, notamment des hydrocarbures et des engrais. La dégradation des conditions météorologiques pourrait également limiter l’offre dans l’Union », souligne la source.

Réduction graduelle du déficit budgétaire à partir de 2023

« Au plan budgétaire, les prévisions tablent sur une consolidation budgétaire plus lente que prévu, en 2023 et 2024, par rapport aux projections initiales. Le déficit budgétaire passerait de 6,7% du PIB en 2022 à 5,3% du PIB en 2023 (contre 5,2% du PIB dans le cadre des projections initiales), puis à 4,0% du PIB en 2024 (contre 3,7% du PIB selon les prévisions de juin 2023). Le repli attendu des déficits proviendrait, entre autres, de la poursuite des réformes liées à la modernisation des administrations fiscales et douanières ainsi que la rationalisation des dépenses publiques, soutenues par la mise en œuvre de programmes économiques et financiers, appuyés par le FMI, dans cinq (5) Etats membres (Bénin, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Niger et Sénégal) », note la source.