La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), dans sa « Note de Conjoncture économique-Octobre 2023 », note que le refinancement accordé par la BCEAO aux banques de l’UEMOA a baissé de 274,7 milliards en septembre 2023.

D’après la source, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a tenu la troisième session ordinaire de son Comité de politique monétaire (CPM) au cours de laquelle l’instance a relevé les taux directeurs de 25 pdb à compter du 16 septembre 2023.

Et le taux minimum de soumission aux appels d’offres d’injection de liquidité passe de

3,00% à 3,25% et le taux du guichet de prêt marginal de 5,00% à 5,25%.

« En septembre 2023, la liquidité propre des banques s’est améliorée de 2,7 milliards. Cette évolution est essentiellement due aux transactions avec les Etats y compris les autres facteurs nets (+281,2 milliards) et aux versements nets de billets effectués à leurs guichets (+142,7 milliards) ont eu une incidence positive sur leur trésorerie, compensant partiellement l’effet des transferts. Le solde négatif des transferts vers l’extérieur (-421,2 milliards) a induit des sorties importantes de trésorerie. Durant le mois de septembre 2023, le refinancement accordé par la BCEAO aux banques de l’UEMOA a baissé de 274,7 milliards », souligne la Bceao.

La source précise que la liquidité bancaire s’est dégradée de 272,0 milliards d’un mois à l’autre. Et l’examen de la constitution des réserves obligatoires des banques pendant la période allant du 16 août au 15 septembre 2023 révèle un excédent par rapport au niveau des réserves requises.

« Les réserves excédentaires des banques se sont élevées à 1.068,6 milliards, représentant ainsi 89,1% des réserves requises contre 1.523,9 milliards (128,6% des réserves obligatoires) sur la période précédente », renseigne la source.

Taux d’intérêt des marchés monétaires

« En septembre 2023, les taux sur le marché monétaire se sont accrus globalement à la suite notamment du relèvement de 25 pdb des taux directeurs décidé par le CPM. Le taux moyen pondéré et le taux marginal sur le guichet de refinancement à une semaine se sont établis respectivement à 3,31% et à 3,25% contre 3,21% et 3,00% un mois plus tôt. En septembre

2022, le taux moyen pondéré et le taux marginal de soumission se situaient respectivement à

2,37% et 2,25% », précise la Bceao.

D’après le document, sur le marché interbancaire, le taux d’intérêt moyen pondéré sur la maturité à une semaine a également baissé, en ressortant à 4,86% en septembre 2023 contre 4,68% en août 2023. Et ce taux se situait à 2,97% en septembre 2022. Globalement, les échanges dans l’ensemble des compartiments du marché interbancaire se sont effectués en moyenne à 4,71% en septembre 2023, en baisse de 10 pdb par rapport à août 2023 et en hausse (+163 pdb) par rapport à sa valeur de 3,08% il y a un an.

Taux d’intérêt des banques

« Les résultats de l’enquête sur les conditions de banque révèlent, à l’échelle de l’Union, que les taux d’intérêt débiteurs des banques au cours du mois d’août 2023 ont connu une hausse de 1 pdb par rapport au mois précédent. Hors charges et taxes, le taux débiteur moyen est ressorti à 6,77%, contre 6,76% un mois auparavant et 6,50% un an plus tôt. Le coût du crédit bancaire a augmenté au Burkina (7,83% contre 7,43%), au Niger (8,70% contre 8,40%) et au Sénégal (5,90% contre 5,89%). Par contre, des baisses ont été observées au Bénin (7,28% contre 7,59%), au Mali (6,88% contre 7,06%), en Côte d’Ivoire (6,49% contre 6,64%), en Guinée-Bissau (9,24% contre 9,28%) et au Togo (7,46% contre 7,49%) », renseigne la source.

D’après la Bceao, les taux d’intérêt créditeurs sur les dépôts à terme ont régressé de 6 pdb pour s’établir à 5,22%, contre 5,28% un mois plus tôt et 5,30% une année auparavant. Et par pays, la rémunération des dépôts s’est détériorée au Togo (5,26% contre 5,57%), au Bénin (5,43% contre 5,52%) et au Sénégal (5,32% contre 5,40%).

«  Les taux d’intérêt créditeurs se sont, en revanche, améliorés dans les autres pays de l’Union : Guinée-Bissau (3,82% contre 3,44%), Côte d’Ivoire (4,90% contre 4,62%), Burkina Faso (5,51% contre 5,41%), Mali (5,11% contre 5,03%) et Niger (5,88% contre 4,84%) », précise la source.