Selon la Banque mondiale, 2,2 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à des services d’eau potable.

« Quelque 2,2 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à des services d’eau potable gérés en toute sécurité, tandis que 4,2 milliards sont privées de services d’assainissement et que 3 milliards ne disposent d’aucune installation pour se laver les mains. Ces carences sont souvent aggravées par la croissance démographique, des modèles de croissance « aquavores », une plus grande fluctuation des précipitations et la pollution, ce qui fait de l’enjeu de l’eau une menace majeure pour le progrès économique, l’élimination de la pauvreté et le développement durable », souligne la Banque mondiale.

Toujours d’après la source, des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) gérés en toute sécurité jouent un rôle décisif dans la prévention des maladies et la protection de la santé humaine en période d’épidémie infectieuse, et notamment aujourd’hui face à la pandémie de COVID-19. 

D’après la source, selon une note technique de l’OMS et de l’UNICEF consacrée aux services WASH et à la gestion des déchets pendant la pandémie, l’une des mesures les plus efficaces pour prévenir les infections au coronavirus consiste à se laver fréquemment et soigneusement les mains avec du savon.

« Les changements climatiques se manifestent par l’eau. Neuf catastrophes naturelles sur dix sont liées à l’eau. Les risques climatiques associés à l’eau se répercutent sur les systèmes alimentaires, énergétiques, urbains et environnementaux. Pour parvenir à atteindre les objectifs fixés en matière de lutte contre le changement climatique et de développement, il est indispensable de placer l’eau au cœur de toute stratégie d’adaptation », note la Banque Mondiale.

D’après la Banque mondiale, l’efficacité des mesures d’adaptation aux dérèglements du climat repose notamment sur l’importance de la gestion de l’eau pour réduire la vulnérabilité et renforcer la résilience, ce qui suppose de privilégier les actions suivantes : Dépasser l’approche classique de gestion intégrée des ressources en eau : la réussite des initiatives de réduction des émissions de gaz à effet de serre est entre autres tributaire de l’accès à des ressources en eau fiables ; Promouvoir des investissements et des solutions qui intègrent la gestion des « infrastructures naturelles » (à savoir les services écosystémiques que rendent les bassins versants et les littoraux) et prennent en compte les atouts qu’elles offrent dans l’optique d’un développement des secteurs alimentaire et énergétique résilient aux changements climatiques ; Soutenir des actions globales en vue de renforcer la résilience aux changements climatiques, en associant gestion des bassins hydrographiques, pérennité des infrastructures, autonomisation et apprentissage dans le cadre d’institutions adaptatives.

La croissance économique exige beaucoup d’eau

« L’eau est un facteur de production vital, dont la diminution se traduit par un ralentissement de la croissance. Certaines régions pourraient accuser une baisse du taux de croissance pouvant aller jusqu’à 6 % du PIB d’ici 2050, du fait d’un recul de la production agricole, de la santé, des revenus et de la prospérité. Veiller à un approvisionnement en eau suffisant et constant dans un contexte de raréfaction accrue de la ressource est essentiel pour réaliser les objectifs de réduction de la pauvreté à travers le monde », souligne la Banque mondiale.

D’après la Banque mondiale, l’optimisation de l’usage de l’eau par une meilleure planification et des mesures incitatives contribuera à l’amélioration des niveaux de vie et de la croissance économique. Les permis de prélèvement, les systèmes de tarification et autres instruments économiques de ce type peuvent améliorer la gestion des ressources en eau, sous réserve qu’ils soient bien mis en œuvre et appliqués.

« Il est capital d’élargir l’approvisionnement en eau et sa disponibilité dans les régions qui l’exigent. Cela passe par des investissements dans le stockage de l’eau, sa réutilisation et son recyclage, voire son dessalement là où cette stratégie est viable. Ces solutions doivent s’accompagner de politiques visant à promouvoir la conservation de l’eau et améliorer l’allocation de la ressource », note la source.