L’Union Patronale des Mareyeurs Exportateurs du Sénégal (UPAMES), suite aux mouvements de grève observés depuis plus de deux mois par l’intersyndicale du secteur primaire agriculture-pêche-élevage, révèle que cette situation conduit à des pertes de parts de marché en Europe.

« A la suite des mouvements de grève observés depuis plus de deux (2) mois par l’intersyndicale du secteur primaire agriculture-pêche-élevage, l’Union Patronale des Mareyeurs Exportateurs du Sénégal (UPAMES) qui regroupe les industries à terre de la pêche du Sénégal qui ont pour vocation d’exporter la totalité de leurs productions de produits de la mer, à l’état frais, congelé, en entier ou transformés par voie aérienne et maritime, avait dès le début du mouvement pris l’initiative de rencontrer le bureau de l’intersyndicale pour apaiser la situation et tenter de mitiger les conséquences notamment sociales et financières qui en découlent et que nous estimons déjà à des dizaines de milliards de francs CFA. Ces mouvements conduisent aussi irrémédiablement à une dégradation de notre image et à des pertes de parts de marché en Europe, notre principal marché, au profit de nos concurrents de la Mauritanie et du Maroc », précise-t-on dans le communiqué parvenu à notre rédaction.

D’après M. Salif MANDIANG, Président de l’UPAMES : «Suite au refus des agents du Ministère des Pêches et de l’Économie Maritime, de nous délivrer les documents sanitaires requis pour l’exportations de nos produits, durant leurs périodes de grèves, devant l’ampleur de la durée et face à la radicalisation de leurs mouvements qui sont maintenant quasi continus, depuis 2 semaines, nous sommes maintenant contraints de cesser nos activités ».

Le document précise que dans le contexte mondial actuel, ces mouvements fragilisent tous les acteurs qui ont déjà tant souffert de la crise liée à la pandémie COVID et menacent à courts termes, l’existence même de nos entreprises en compromettant durablement et inéluctablement la survie de nos entreprises.

Toujours d’après la source, ces effets se répercutent sur les toutes les autres activités connexes du secteur et impactent d’ores et déjà les autres maillons de la chaine de valeur : pêcheurs, mareyeurs, transporteurs, transitaires, compagnies aériennes, fournisseurs d’intrant et de glace.

« Conscients des enjeux et conformément à notre devise qui est de toujours œuvrer pour le consensus entre les acteurs du secteur et la préservation de l’intérêt général national et de la paix sociale, nous invitons toutes les parties à l’apaisement, à faire preuve de dépassement et à renouer les fils du dialogue afin de trouver le plus rapidement possible, des solutions durables qui préservent les intérêts de toutes les parties prenantes et la paix sociale, avant qu’il ne soit trop tard », dira M . MANDIANG, dans le communiqué.